Le poisson se fait rare dans les étals guyanais car bon nombre de bateaux de pêche se sont retrouvés immobilisés depuis le 1er janvier. Cela fait suite à une décision de la direction de la mer demandant aux professionnels, marins et capitaines de se former et passer les certifications obligatoires.
•
Au départ, une réglementation, existante déjà depuis de très nombreuses années mais pas encore respectée : tous les marins doivent avoir suivi une formation maritime.
Une école existe en Guyane, à Kourou, problème : elle n’a jusqu’à maintenant formé que des plaisanciers, pas de pêcheurs. Or, spécificité guyanaise, tous les capitaines sont étrangers, originaires du Guyana, du Suriname et du Brésil. Des marins, de surcroît, diplômés à en croire les armateurs guyanais, mais dans leur pays natal. Leurs diplômes ne sont pas reconnus ici. Les discussions entre la profession et la direction de la mer ont été tendues, les premiers reprochant aux fonctionnaires une intransigeance, les seconds réaffirmant la nécessité de s’engager à passer ces formations indispensables pour se conformer aux normes de sécurité internationales.
Selon Lionel Houllier le directeur de la mer de Guyane arrivé en août sur le territoire son prédécesseur après des années de mise en garde sur le sujet avait fixé la date du 1er janvier afin que les armateurs présentent les plans de formation des marins pêcheurs et capitaines. Il n’y a jamais eu de volonté de blocage martèle les Affaires maritimes qui précisent que les dérogations pourront continuer à être attribuées en attendant que les plannings de formation présentés soient réalisés. En somme c’est un engagement ferme qui est exigé et non l’arrêt de l’activité tant que les certificats ne sont pas obtenus.
Georges Michel Karam le président du comité régional des pêches espère que la situation des capitaines sera normalisé au travers de la validation des acquis de l’expérience(VAE) qui est actuellement engagé. Une équipe venue de Paris a débuté les examens des dossiers ce mardi, près d’une centaine de capitaines pourraient à termes bénéficier d’un titre de commandement, un précieux sésame leur ouvrant les portes d’une reconnaissance internationale insiste Lionel Houllier. Le directeur de la mer d’ajouter que ces titres ne remplace pas les trois certificats obligatoires pour les capitaines pour pouvoir être en règle. Ces certificats concernent la sécurité des équipages, la sécurité de la navigation et la sécurité du navire. Il n’est pas possible d’obtenir ces certificats par la VAE.
Faut-il voir dans ce virage la touche de la rigueur voulue par le président Emmanuel Macron ? À cette question, le haut fonctionnaire botte en touche réaffirmant qu’en dehors de tout contexte politique, il s’agit d’une question de sécurité de la navigation et des équipages.
Selon la direction de la mer, depuis le début de la semaine un nombre conséquent de plans de formation est en cours de dépôt par les différents armateurs pour leurs personnels, ouvrant la voie à une reprise sereine de l’activité.
Le reportage de Guyane la 1ère
La mise en conformité réclamée depuis des années
Une école existe en Guyane, à Kourou, problème : elle n’a jusqu’à maintenant formé que des plaisanciers, pas de pêcheurs. Or, spécificité guyanaise, tous les capitaines sont étrangers, originaires du Guyana, du Suriname et du Brésil. Des marins, de surcroît, diplômés à en croire les armateurs guyanais, mais dans leur pays natal. Leurs diplômes ne sont pas reconnus ici. Les discussions entre la profession et la direction de la mer ont été tendues, les premiers reprochant aux fonctionnaires une intransigeance, les seconds réaffirmant la nécessité de s’engager à passer ces formations indispensables pour se conformer aux normes de sécurité internationales.
Pas de volonté de blocage de la part des Affaires maritimes
Selon Lionel Houllier le directeur de la mer de Guyane arrivé en août sur le territoire son prédécesseur après des années de mise en garde sur le sujet avait fixé la date du 1er janvier afin que les armateurs présentent les plans de formation des marins pêcheurs et capitaines. Il n’y a jamais eu de volonté de blocage martèle les Affaires maritimes qui précisent que les dérogations pourront continuer à être attribuées en attendant que les plannings de formation présentés soient réalisés. En somme c’est un engagement ferme qui est exigé et non l’arrêt de l’activité tant que les certificats ne sont pas obtenus.
Les armateurs ont démarré les démarches de régularisation
Georges Michel Karam le président du comité régional des pêches espère que la situation des capitaines sera normalisé au travers de la validation des acquis de l’expérience(VAE) qui est actuellement engagé. Une équipe venue de Paris a débuté les examens des dossiers ce mardi, près d’une centaine de capitaines pourraient à termes bénéficier d’un titre de commandement, un précieux sésame leur ouvrant les portes d’une reconnaissance internationale insiste Lionel Houllier. Le directeur de la mer d’ajouter que ces titres ne remplace pas les trois certificats obligatoires pour les capitaines pour pouvoir être en règle. Ces certificats concernent la sécurité des équipages, la sécurité de la navigation et la sécurité du navire. Il n’est pas possible d’obtenir ces certificats par la VAE.
Une nouvelle rigueur administrative
Faut-il voir dans ce virage la touche de la rigueur voulue par le président Emmanuel Macron ? À cette question, le haut fonctionnaire botte en touche réaffirmant qu’en dehors de tout contexte politique, il s’agit d’une question de sécurité de la navigation et des équipages.
Selon la direction de la mer, depuis le début de la semaine un nombre conséquent de plans de formation est en cours de dépôt par les différents armateurs pour leurs personnels, ouvrant la voie à une reprise sereine de l’activité.
Le reportage de Guyane la 1ère