Fin des aides complémentaires d'Etat, la filière avicole ne veut pas se faire plumer

C’est un marché dynamique de 11 millions d’œufs écoulés sur la vingtaine de millions produits chaque année sur le territoire, mais une possible fin des subventions spécifiques, fait craindre le pire. C'est tout le secteur productif Outre-Mer qui tremble.
 
Le secteur s’est structuré au fil des ans grâce aux subventions européennes et aux fonds complémentaires versés par l’état pour soutenir l’ensemble du secteur productif. Un peu plus de six millions pour la branche animale, mais il manque aujourd’hui 5 millions pour qu’elle continue à se développer. La coopérative avicole et cunicole de Guyane envisage de diversifier son activité avec une production d’œufs liquides. Un développement qui ne peut se faire sans compensation financière à cause des surcouts générés par l’importation des matières premières nécessaires et des outils de production acheminés d’Europe

Tout le secteur productif guyanais et des outre mer est inquiet :


Une rumeur circule : les aides complémentaires de l’état seront bientôt supprimées et il ne resterait que les subventions Européennes. En Guyane ces aides représentent 3% de l’enveloppe globale allouée à l’ensemble des territoires. Les besoins de financement supplémentaires des activités de production sont estimés entre 10 et 12 millions d’euros annuels à partir de 2022.
Une rencontre est prévue les 23 et 24 juillet au ministère des outres mers et de l’agriculture, pour aborder le sujet.
Interviews : 1. Pascal Fricker, directeur de la coopérative avicole et cunicole de Guyane 2. Ernest Prévot, président des MPI de Guyane ©Guyane La 1ère