VIDÉO. Flamme Olympique en Guyane : Les coulisses du passage dans l'Est du territoire

Coulisses du passage de la flamme Olympique à Saint-Georges de l'Oyapock ©Guyane la 1ère
Camopi et Saint-Georges de l'Oyapock seront parmi les premières communes ultramarines à accueillir la flamme Olympique le 9 juin 2024. Si l'événement met en lumière ces régions de l'Est guyanais, son organisation demande aux collectivités de relever bien des défis.

Depuis le 08 mai dernier, la flamme Olympique sillonne la France. Ce 9 juin elle fait son entrée dans les régions d'Outre-mer. La Guyane ouvre le bal. Cet évènement à 17 jours de l'ouverture officielle des JO est une vitrine sur la France, son patrimoine et ses cultures. Une opportunité d'être sous les projecteurs du monde pour les villes participantes. 

Camopi est donc la première commune ultramarine française à recevoir la flamme Olympique. Elle sera suivie de Saint-Laurent du Maroni puis Kourou, Saint-Georges de l'Oyapock, Macouria, Matoury et Cayenne. Un passage de la flamme pour rappeler en premier lieu, les trois valeurs de l'Olympisme : l'excellence, le respect et l'amitié. "Elles constituent la base sur laquelle le Mouvement olympique fonde ses activités de promotion du sport, de la culture et de l'éducation en vue d'un monde meilleur."

En matière d'excellence, tout est à faire dans les communes de l'Est de la Guyane. Camopi et Saint-Georges de l'Oyapock peinent à se développer et cette animation internationale en est un vif rappel. 

Des communes en manque d'infrastructures sportives

Frontalière du Brésil, Camopi commune de l'intérieur du territoire guyanais n'est encore aujourd'hui, accessible que par pirogue ou par voie aérienne. Elle compte quelques infrastructures sportives tels qu'un hall, un terrain de foot et un espace de remise en forme. Mais cela est loin d'être suffisant pour une population de près de 2 000 habitants dont 70% ont moins de 30 ans.

Kayak-polo à Saint-Georges de l'Oyapock

 

Saint-Georges ne se porte pas mieux avec le même profil de population. Si elle dispose de plus d'espaces dédiés au sport, les carences restent les mêmes : un manque de moyens matériels et humains pour développer les activités sportives au sein de la commune. 

On ne peut pas developper l'athlétisme à Saint-Georges faute d'éducateurs sportifs

Eddy Caman, 1er adjoint au maire à Saint-Georges de l'Oyapock

Heureusement, comme c'est le cas dans de nombreuses communes de Guyane, les municipalités peuvent s'appuyer sur le tissu associatif et le bénévolat. Epiphanie Taveres Pinto, Flaurent Makalapi, Nicolas Chaumier, Olivier Balla sont tous engagés pour faire vivre leurs communautés à travers le sport. Ils sont tous porteurs de flamme en reconnaissance de leur investissement. 

Eddy Caman, premier adjoint au maire à Saint-Georges de l'Oyapock

Du porte à porte pour sensibiliser la population sur l'évènement

Ces porteurs de flamme mènent aux côtés des collectivités des actions de sensibilisation de la population sur les JO. Quels sont les objectifs des Jeux Olympiques? Qu'est-ce que la flamme Olympique ? Quel est l'enjeu du passage de cette flamme pour Camopi ou pour Saint-Georges ? Des questions qui peuvent paraître anodines mais qui ont une tout autre dimension dans des secteurs où l'on n'a pas forcément accès à l'information. 

La télévision est arrivée il y a à peine 20 ans à Camopi 

Laurent Yawalou, maire de Camopi

Les élus ou membres d'association font donc du porte à porte depuis plusieurs semaines afin de promouvoir les festivités du 09 juin 2024 que ce soit à Camopi ou à Saint-Georges de l'Oyapock. 

Laurent Yawalou, maire de Camopi

Mettre en avant les atouts de la commune 

Lorsque l'on parle des valeurs de l'Olympisme, bien loin l'idée de s'apitoyer sur son sort. Au contraire. L'exercice demande de mettre en avant les atouts de la région. Ainsi élus, agents municipaux, membres d'associations cogitent afin d'assurer le spectacle, d'attirer la population et donner la plus belle image de la commune.

Défilés en tenue traditionnelle, parcours en pirogue, chants, danses, démonstrations sportives, la Guyane se dévoile aux yeux du monde et le spectacle doit en valoir le détour. Malgré une subvention allouée par la Collectivité territoriale, les finances de la municipalité sont mises à contribution pour l'évènement. Un nouveau défi budgétaire à relever. Une routine pour ces régions qui ont fait de la "débrouille" leur gage de survie.

Malia Metella à Camopi lors de la semaone de l'olympisme au mois de mars