Des crues extraordinaires sur la vallée du Maroni, aux submersions marines à Kourou, les risques d’inondations sont variés en Guyane. Le plan de gestion des risques d’inondation de Guyane pour la période 2022-2027 est actuellement en consultation.
Des crues extraordinaires sur la vallée du Maroni, aux submersions marines à Kourou, les risques d’inondations sont variés en Guyane. Le plan de gestion des risques d’inondation de Guyane pour la période 2022-2027 est actuellement en consultation. L’Autorité environnementale a d’ailleurs émis son avis sur le document il y a quelques jours. C’est le second Plan pour la Guyane et il s’inscrit dans la continuité du précédent. Quels sont les grands enjeux en matière de prévention des inondations et les recommandations de l’Autorité environnementale ?
Un espace vulnérable
Le territoire est marqué par des terres basses le long des 380km de côtes. Un espace vulnérable au réseau dense de petites rivières sensibles aux fortes pluies provoquant des crues rapides et au risque également de submersion marine, alors que dans l’intérieur ceux sont les grandes crues exceptionnelles des fleuves qui représentent le principal risque. Près d’une personne sur 5 en Guyane est directement impactée par ces potentielles inondations. Le plan de gestion des risques d’inondation se donne pour objectifs d’améliorer l’aménagement du territoire, mais aussi la connaissance du risque. Il veut également promouvoir la culture du risque auprès de la population et favoriser une gouvernance intra-territoire sur cette question.
Efficacité non évaluée
Pour l’Autorité environnementale l’évaluation réelle de l’efficacité du précédent plan 2016-2021 n’ayant pas été effectué, il est difficile de garantir que ce plan, similaire dans son approche, sera plus impactant. D’où la nécessité pour l’Autorité de muscler le dispositif de suivi du plan en y incluant le suivi environnemental. Les rapporteurs demandent également qu’il soit établi une méthode pour la prise en compte des zones inondables dans l’OIN, dont elles représentent près du tiers de la surface totale. Autre recommandation notable la participation insuffisante du public dans la phase d’élaboration du plan, à défaut, une mise en ligne du plan sur Internet est demandée.