Ce début de semaine a été chargé pour les chefs coutumiers qui étaient réunis en assemblée plénière en compagnie de représentants de divers services de l’Etat.
M-M Ponet/KS •
Mercredi, après trois jours de plénière, le Grand Conseil Coutumier (GCC) a dressé le bilan des travaux autour des problématiques des communautés. Pendant 3 jours, les chefs bushinengués et amérindiens ont écouté les services de l'Etat et les porteurs de projets.
Si la dernière journée était surtout consacrée aux délibérations, un premier constat et une victoire : l'abandon des travaux d'aménagement des sauts, un projet porté par la Direction de l’Environnement, l’Aménagement et le Logement (DEAL).
L’orpaillage illégal un fléau à combattre autrement
Lundi, les chefs coutumiers ont procédé aux auditions des services de l’état notamment l’État-major de lutte contre l’Orpaillage et la Pêche Illicite (EMOPI). C’était la première fois que cette cellule rencontrait les chefs coutumiers. Cette rencontre-débat a permis de mesurer la colère de certains face à ce fléau de l’orpaillage illégal puisque ces peuples sont directement impactés par ces activités illégales. Et le constat est catégorique « il faut le dire sincèrement, la réponse est faible eu égard aux moyens mis pour lutter contre cet orpaillage illégal. 53 millions c’est le budget et seuls 5 kg ont été saisis… Il faut revoir l’organisation pour une action efficace et plus opérationnelle » selon Christophe Pierre, vice-président du GRC des peuples amérindiens et bushinengués.
Les différents acteurs présents lors de cette assemblée ne peuvent que constater que la lutte contre l’activité aurifère illégale demeure compliquée avec un exemple : les barges flottantes sont interdites en Guyane alors qu’elles sont tout à fait autorisées au Suriname. Or les deux pays partage le même fleuve, fleuve sur lequel la délimitation n’est pas effective.
L’abandon des travaux d’aménagement des franchissements de sauts sur le Maroni