Grève au CHK : 6ème semaine de mobilisation

La grève au Centre hospitalier de Kourou se poursuit. Voilà 36 jours qu’une partie du personnel a cessé le travail pour réclamer de meilleures conditions de transition de leur statut d’agent hospitalier du privé au public. Les négociations sont toujours en cours avec l’ARS et sa nouvelle directrice.
Le Centre médico chirurgical de Kourou ancré dans le paysage kouroucien depuis de longues années est devenu le 1er janvier 2018 le Centre hospitalier de Kourou (CHK). Un établissement qui employait parfois, depuis longtemps certains agents qui viennent d’intégrer la fonction publique. Les grévistes souhaitent que le personnel soit donc reclassé à un échelon prenant en compte la totalité de leur service au CMCK.
 

Principal point bloquant : la perte d'une partie des années d'ancienneté pour le personnel administratif

Mais les règles de reprise d’ancienneté dans la fonction publique ne tiennent pas compte de toutes les années effectuées dans le privé. Pour ceux qui n’exercent pas de profession liés aux soins par exemple, les agents de catégorie C, et tout particulièrement ceux issus du secteur administratif, seule 50% de leur ancienneté est désormais prise en compte dans le traitement salarial. Il leur avait été garanti que le salaire ne changerait pas lors du passage à la fonction publique.
Le maintien du salaire se fait donc par le biais d'une prime compensation qui ne pourra pas être prise en compte pour le calcul de la retraite des personnes concernées.
Clara de Bort, la directrice de l'Agence régionale de Santé s'est exprimée sur le sujet en radio. Elle fera deux propositions au personnel concerné :
- Le financement de la promotion de personnels de catégorie C qui permet par exemple à un agent non soignant de suivre une formation rémunérée pour devenir aide-soignant.
- La prolongation de la période transitoire de réflexion liée à l’intégration dans la fonction publique. La loi prévoit six mois pour choisir d'entrer dans la fonction publique et rester contractuel de droit public. Clara de Bort prolonge ce période transitoire. Elle donne également la possibilité d’user ce qu’elle nomme le droit au remord : des personnels peuvent alors revenir sur leur choix… et ainsi préférer un licenciement.