Parmi les soldats qui ont connu l'enfer des tranchées : Gustave Létard né à Sinnamary en 1892. Il est mobilisé dès l'âge de 23 ans. Il sera même envoyé au front à deux reprises. Raphaël Létard son fils, aujourd'hui se souvient. Il évoque un père grandement marqué par la première guerre mondiale.
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L’histoire du soldat Gustave Létard est celle de nombreux jeunes Sinnamariens enrôlés dans la première guerre mondiale. En 1915, âgé de 23 ans, il arrive à Saint-Nazaire et incorpore le 4e régiment des zouaves en tant qu’aide de camp. Son lieutenant est tué en mission… Gustave Létard se retrouve alors dans les tranchées.
Son fils, Raphael Létard, se souvient :
Gustave Létard rentre en Guyane au mois de mai 1919, installé dans sa commune de Sinnamary, il se marie et devient éleveur puis maire et conseiller général jusqu’à sa mort en 1963, à l’âge de 70 ans … profondément marqué par cette guerre où 10 millions de soldats trouveront la mort, Gustave Létard fuira les commémorations et ne reviendra jamais dans l’hexagone
Son fils, Raphael Létard, se souvient :
"On l'a balancé dans les tranchées. Il a tenu ce qu'il a pu, sans se laver, dans la boue. Il a eu des traces indélébiles jusqu'à sa mort, sur son dos, des traces de boue, comme un tatouage. C'est un militaire sans dossier. Tous ses papiers ont coulé avec un bateau militaire. Il a du repartir au front. Cela a été très dur. Il a vu de nombreux cadavres."