La Guyane au centre du calendrier de l'Eglise catholique pour les prochains mois

L'assemblée de la Conférence des évêques des Antilles se déroulera en mai en Guyane. 25 évêchés de la Caraïbe seront là. L'évêque de Cayenne rencontrera en juillet des délégués de tous les villages amérindiens et bushinengués du territoire, en vue de préparer la conférence des évêques d'Amazonie.
Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne, a annoncé ce matin l’arrivée prochaine d’une vingtaine d’évêques antillais et sud-américains sur le territoire, à l'occasion de l'assemblée plénière de la Conférence des évêques des Antilles.
Elle les réunira du 4 au 11 mai. L’occasion pour eux de participer à « La Grande Mission de la Guyane » (9 mai au 23 juin), évènement en préparation depuis trois ans, "l'occasion pour les catholiques de frapper à toutes les maisons de Guyane" afin de faire connaïtre le message de l'Eglise. "Chaque paroisse s'est préparée, tous les âges partiront en mission : les enfants, les jeunes, les adultes" assure l'évêque. Lui même, a-t-il expliqué, s'est déjà rendu à Cogneau-Lamirande, Grand-Santi, le quartier Mont-Lucas, et souhaite se rendre bientôt dans le bidonville Bambou. Un lieu d'habitat spontané situé entre Rémire-Montjoly et Cayenne - l'un des plus pauvres du territoire - où les églises évangéliques sont très présentes.
 

L'ensemble des villages amérindiens et bushinengués invités


Outre la célébration du 8 mai, l'évêque de Cayenne a aussi annoncé une assemblée pré-synodale qui se tiendra du 5 au 7 juillet à Awala Yalimapo, afin de préparer la réunion de tous les évêques d'Amazonie (106 évêques) convoqués par le pape à Rome du 6 au 27 octobre. Le but de ce "sommet" est notamment "d'écouter le cri des peuples de la forêt". Tous les villages amérindiens et bushinengués de Guyane ont été invités à l'assemblée prévue à Awala Yalimapo.

En Guyane, l'Eglise catholique formule publiquement cette invitation en faveur des peuples autochtones au lendemain d'une grande manifestation qui a regroupé au Brésil 2 000 représentants de tribus indigènes : ceux-ci ont occupé le centre de Brasilia pour faire valoir leurs droits à leurs terres ancestrales, se sentant encore plus menacés depuis l'arrivée au pouvoir du président d'extrême droite Jair Bolsonaro. Un président soutenu lors de son élection par les leaders spirituels du courant évangélique.