La Guyane est la région française la moins bien servie en couverture internet très haut débit

Cablage internet
Un constat qui ne surprend personne, la Guyane est la dernière région française en terme de couverture internet très haut débit. Selon les dernières données publiées par l’ARCEP, seulement 8,1% des logements sont éligibles à la fibre optique. Pourquoi un tel retard? Et qui sont les mieux lotis?
L'ARCEP (l’Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes) a publié le 17 octobre son document  d’évaluation de la qualité de service des opérateurs mobiles métropolitains. Sans surprise, on constate pour la Guyane que ce sont les communes dites isolées qui sont les plus à plaindre. Néanmoins, la capitale de l’Ouest Guyanais est en passe de rattraper son retard. A Saint-Laurent du Maroni par exemple 120 kilomètres de réseau de fibre optique sont en ce moment déployés sur le territoire. Un rêve devenu réalité, après le schéma directeur d’aménagement numérique défini par la ville en 2014. Il précisait une stratégie dans les années à venir.
Dans ce processus la municipalité a sa part, elle doit intervenir à hauteur de 25%, reste à présent aux opérateurs de co-financement d'effectuer le raccordement jusqu’aux clients.

 

Quid des communes comme Maripasoula, Papaichton ou encore Camopi

A l’instar de Saint-Laurent du Maroni, elles dépendent de la collectivité territoriale via sa SPLANG, sa société publique locale pour l’aménagement numérique.
Le plan d’aménagement numérique pour la Guyane a pris une dimension particulière après l’attribution d’une subvention de l’Etat à la collectivité territoriale. Elle est d’un montant de 40 millions d’euros et s’ajoute aux 10 millions d’euros annoncés dans le Livre bleu outre-mer pour le renforcement de la couverture mobile dans les territoires d’outre-mer.
Pour être complet, deux centres urbains Cayenne et Rémire-Montjoly seront à 100% raccordables fin 2022, car elles font partie du plan France très haut débit lancé par le gouvernement de François Hollande.
Ce plan dit qu’avant 2022 justement, tous les particuliers français doivent avoir le très haut débit via la fibre optique.
Les autres communes de Guyane doivent être prises en charge par la Collectivité Territoriale dans le cadre du réseau d’initiative publique.