Le durcissement de la mobilisation guyanaise s'est traduit par la reprise des barrages sur les axes routiers principaux et la mise en place de nouveaux points de blocages entre Cayenne, Rémire-Montjoly et Matoury. Routes et rues vides, la Guyane est paralysée.
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Commencé, il y a maintenant 29 jours, le mouvement social que vit la Guyane a conduit à une paralysie complète du pays. Après trois jours de trêve pascale, les barrages existants ont été remis en place et de nouveaux installés. La pression est maintenue, le temps, affirme le collectif Pou Lagwiyann Dékolé, que le gouvernement réponde au protocole d'accord qui lui a été envoyé le 17 avril.
Ces nouveaux barrages sont mis en place avec des barrières, des palettes, des bouts de bois hérissés de clous car une bonne partie des transporteurs ne sont plus mobilisés et ont quitté les barrages avec leurs camions.
La mobilisation n'est plus aussi unanime au niveau de la population. Il apparaît une radicalisation, même, qui se manifeste sur les barrages par des affrontements verbaux de plus en plus nombreux entre grévistes et usagers. Certaines personnes ne supportent plus de ne pas pouvoir vaquer librement. Sur les réseaux sociaux de nombreuses photos, audios et vidéos circulent et font état de ces accrochages verbaux.
Un autre phénomène concerne les medias qui, le 17 avril, ne sont vus interdit de filmer ou enregistrer lors des points d'information. Cela a été le cas lors d'un rassemblement au barage de la crique Fouillée le 17 avril au soir. Ce 18 avril également sur certains barrages, certains journalistes ont été refoulés. Cela a conduit à une réaction de l'Union de la Presse Francophone de Guyane dans un communiqué où elle appelle notamment : "les protagonistes du conflit à la modération et au respect de la liberté de la presse, la base de toutes les autres libertés."
La situation se tend entre grévistes et non grévistes, l'exaspération est montée d'un cran dans les deux camps. La Guyane est au bord de l'explosion.
Leïlia Chérubin Jeannette à Cayenne en fin de matinée
Ces nouveaux barrages sont mis en place avec des barrières, des palettes, des bouts de bois hérissés de clous car une bonne partie des transporteurs ne sont plus mobilisés et ont quitté les barrages avec leurs camions.
La mobilisation n'est plus aussi unanime au niveau de la population. Il apparaît une radicalisation, même, qui se manifeste sur les barrages par des affrontements verbaux de plus en plus nombreux entre grévistes et usagers. Certaines personnes ne supportent plus de ne pas pouvoir vaquer librement. Sur les réseaux sociaux de nombreuses photos, audios et vidéos circulent et font état de ces accrochages verbaux.
Un autre phénomène concerne les medias qui, le 17 avril, ne sont vus interdit de filmer ou enregistrer lors des points d'information. Cela a été le cas lors d'un rassemblement au barage de la crique Fouillée le 17 avril au soir. Ce 18 avril également sur certains barrages, certains journalistes ont été refoulés. Cela a conduit à une réaction de l'Union de la Presse Francophone de Guyane dans un communiqué où elle appelle notamment : "les protagonistes du conflit à la modération et au respect de la liberté de la presse, la base de toutes les autres libertés."
La situation se tend entre grévistes et non grévistes, l'exaspération est montée d'un cran dans les deux camps. La Guyane est au bord de l'explosion.
Leïlia Chérubin Jeannette à Cayenne en fin de matinée