Une cinquantaine d'habitants d'Apatou a répondu à l'appel à la solidarité lancés par des agriculteurs expulsés des parcelles qu'ils occupent suite à une plainte de l'ONF devant la justice. Ils tentent de rallier à leur cause les politiques pour obtenir de l'Etat, la régularisation de leur situation.
L'affaire a été révélée par Guyane la 1ère le 10 juillet dernier. Une dizaine d’agriculteurs, attributaires de plusieurs hectares de terrain par la mairie d'Apatou ont été condamnés par la justice pour occupation de parcelles sans droit ni titre. Ces terres ont été attribuées par la mairie mais appartiennent à l’Etat et sont gérées par l’ONF.
Il s'agit d'agriculteurs hmongs qui ont commencé à travailler les terres depuis 2015. Ils contestent le référé du tribunal de Grande Instance qui a ordonné leur expulsion avec une astreinte de 100 euros par jour de retard car ils sont des occupants sans droit ni titre. Ils sont aussi condamnés à payer une indemnité pour préjudice qui s’élève à 5 000 euros.
Ce dimanche matin, répondant à l'appel de la FDSEA, une cinquantaine d'apatoutiens s'est rendue sur les lieux, à la crique Sakura afin de visiter la parcelle, de mesurer le travail effectué, d'échanger et partager un repas.La parcelle concernée s'étend sur environ 80 hectares. Parmi les présents, il y avait les associations Trop Violans et 500 frères emmenées par leurs leaders Olivier Goudet et Yvane Goua.
Cette rencontre a pour but de sensibiliser les élus et la préfecture qui ont été destinataires de nombreux courriers. Les agriculteurs veulent obtenir la régularisation de leur situation et celle de tous les agriculteurs de la région d'Apatou. Selon le syndicat FDSEA, la majorité des agriculteurs cultivent ces terres sans droit ni titre.