La hausse du prix de l'essence sans plomb, plus 12 centimes par litre depuis le 1er mai, ne passe pas. Le président de la collectivité territoriale dénonçait lundi dans une lettre au préfet une décision unilatérale. Le préfet rejette point par point ces critiques ce matin.
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Le 30 avril, Rodolphe Alexandre (président de la Collectivité territoriale de Guyane) écrivait : "je viens d'apprendre que les prix de l'essence seront revalorisés de 12 centimes par litre à compter de ce soir minuit. Je m'insurge contre cette hausse unilatérale décidée par les services de l'Etat qui méconnaît la réalité sociale de la Guyane et le précédent que représente le "Mouvement des 50 centimes" de novembre 2008". Rodolphe Alexandre terminait sa missive en demandant le retrait de l'arrêté préfectoral sur les produits pétroliers.
Le représentant de l'Etat rappelle également que les fluctuations du prix des carburants "ne sont pas déterminées par l'administration, elles sont le fruit des variations du marché pétrolier au niveau mondial". "Cette hausse n'est donc en aucun cas une hausse unilatérale décidée par les services de l'Etat" ajoute Patrice Faure.
Dans la dernière partie de sa lettre au président de la CTG, le préfet de Guyane est encore plus incisif : "je vous précise que la fiscalité des produits pétroliers outre-mer, taxe spéciale sur les carburants perçue sur les collectivités, vous laisse la possibilité d'en baisser le taux afin de réduire, pour le consommateur, l'impact de l'évolution à la hausse du cours du pétrole".
Le courrier de Rodolphe Alexandre au préfet de Guyane :
La réponse du préfet :
Le reportage de Guyane La 1ère :
"En aucun cas une hausse unilatérale décidée par l'Etat"
Le préfet, Patrice Faure, a rédigé sa réponse ce matin. Dans celle-ci, il explique que "s'agissant d'une prescription réglementaire" il ne lui est "pas possible de m'en affranchir ni de retirer l'arrêté publié comme vous me le demandez".Le représentant de l'Etat rappelle également que les fluctuations du prix des carburants "ne sont pas déterminées par l'administration, elles sont le fruit des variations du marché pétrolier au niveau mondial". "Cette hausse n'est donc en aucun cas une hausse unilatérale décidée par les services de l'Etat" ajoute Patrice Faure.
Dans la dernière partie de sa lettre au président de la CTG, le préfet de Guyane est encore plus incisif : "je vous précise que la fiscalité des produits pétroliers outre-mer, taxe spéciale sur les carburants perçue sur les collectivités, vous laisse la possibilité d'en baisser le taux afin de réduire, pour le consommateur, l'impact de l'évolution à la hausse du cours du pétrole".
Un outil majeur pour la collectivité territoriale
Le 30 avril, interrogé par Guyane La 1ère et d'autres médias, Rodolphe Alexandre rappelait qu'en 2010 "à la région, nous avions mis quatre millions d'euros pour diminuer le coût de l'augmentation précipitée du carburant. Aujourd'hui je ne dirai pas que je ferai cela, mais je dis que d'abord je regrette qu'une décision ait été prise sans concertation". Il terminait son propos en soulignant que "la taxe sur le carburant est l'outil majeur de l'investissement de la collectivité".Le courrier de Rodolphe Alexandre au préfet de Guyane :
Courrier de Rodolphe Alexandre au préfet de Guyane
La réponse du préfet :
Réponse du préfet de Guyane au président de la CTG
Le reportage de Guyane La 1ère :