Economie
- Augmentation du taux du livret A et du taux du livret d'épargne populaire
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, l’avait annoncé le 14 juillet dernier: le taux du livret A, placement préféré des Français, doublera au 1er août 2022.
Il passera de 1 à 2%, soit son plus haut niveau depuis 2012.
Destiné aux personnes aux revenus modestes, le livret d'épargne populaire (LEP), évolue également. Son taux d’intérêt annuel fixé à 2,2 % depuis le 1er février 2022, sera revalorisé à 4,6 % à compter du 1er août 2022.
Il permet à ses titulaires de placer leurs économies tout en leur assurant un maintien de leur pouvoir d'achat.
- Les prestations sociales revalorisées
Le gouvernement revalorise de 4 % les prestations sociales.
Les pensions de retraite et d’invalidité des régimes de base, déjà revalorisées automatiquement de 1,1 % en janvier, sont également concernées par cette mesure, tout comme les allocations familiales et minima sociaux, à savoir le Revenu de Solidarité Active (RSA), l’AAH, l’allocation de Solidarité aux Personnes Agées (Aspa) et les bourses sur critères sociaux pour les étudiants.
Certaines de ces prestations avaient déjà augmenté de 1,8 % en avril.
Ces hausses auront un effet rétroactif et s’appliqueront dès le 1er juillet.
L’Allocation de Rentrée Scolaire (ARS), versée sous conditions de ressources aux familles ayant au moins un enfant scolarisé âgé de 6 à 18 ans, fait partie des prestations qui doivent augmenter de 4% dans le cadre du projet de loi «pouvoir d’achat » pour faire face à l’inflation.
Pour la rentrée 2022, son montant est de 376,98€ par enfant âgé de 6 à 10 ans, de 397,78€ par enfant âgé de 11 à 14 ans et de 411,56€ par enfant âgé de 15 à 18 ans.
- Carburant
A partir de ce lundi 1er août, les prix à la pompe affichent une légère baisse. En Guyane, le litre de sans plomb perd 7 centimes et passe à 2,03€/l tandis que le litre de gazole diminue de 9 centimes. Il coûtera 1,95€/l.
La bouteille de gaz de 12,5kg sera vendue 24,57€ soit une baisse de 6 centimes.
Ces tarifs sont la conséquence de la baisse des cours du brut, mais aussi de la prolongation sur un mois de l’aide exceptionnelle accordée par l’Etat correspondant à une remise de 15 centimes d’euro par litre.
Travail
- Revalorisation du Smic
En raison de l'inflation, le Smic (Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance) augmentera le 1er août de 2,01%.
Pour un temps plein, le Smic mensuel passera de 1 302,64€ à 1 329,06€ net. Le Smic horaire brut passera de 10,85 à 11,06 euros.
Il ne s’agit pas un coup de pouce. Cette revalorisation automatique a lieu pour la quatrième fois en moins d’un an. La dernière fois, c'était le 1er mai, avec une hausse de 2,65 %.
- Revalorisation du point d’indice des fonctionnaires
Début juillet, Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, avait annoncé une augmentation de 3,5 % pour tous les personnels de la fonction publique.
Le point d’indice permet de calculer le traitement des 5,6 millions d’agents publics. Depuis 2010, il était gelé, excepté deux hausses de 0,6 % en 2016 et 2017. Il s’agit de la plus forte revalorisation depuis 1985.
A l’image des prestations sociales, cette revalorisation aura un effet rétroactif et s’appliquera dès le 1er juillet.
- Triplement de la prime Macron
Elle a été instaurée en 2019 lors de la crise des gilets jaunes, « la prime Macron » pourra être versée par les employeurs à partir du 1er août et ce jusqu’au 31 décembre.
Le plafond est porté à 3 000 euros ou 6 000 euros en cas d’accord d’intéressement ou pour les entreprises qui comptent moins de cinquante salariés et de 1 000 à 3 000 euros pour les autres.
Défiscalisée, cette prime est versée par les entreprises aux salariés gagnant jusqu’à trois fois le Smic.
Santé
- Fin de l’état d’urgence sanitaire
Après plus de deux ans de pandémie, l’état d’urgence sanitaire, cadre juridique d’exception adopté face à la crise, va prendre fin.
Le projet de loi prévoit l’abrogation expresse à compter du 1er août des régimes d’exception: état d’urgence et gestion de la crise sanitaire.
« En cas de crise sanitaire à l’avenir, si le gouvernement a besoin de pouvoirs exceptionnels, il devra les négocier un par un avec le Parlement », a déclaré le rapporteur LR Philippe Bas.
Le gouvernement pourra tout de même imposer, dans des cas bien précis, un test de dépistage à la Covid à l’embarquement en direction du territoire français et pour les voyages Outre-mer.
Ce certificat sanitaire de voyage ne pourrait être activé pour les voyages internationaux qu’en cas d’apparition d’un variant du Covid particulièrement dangereux dans un pays, ou pour les voyages vers les collectivités ultramarines en cas de risque de saturation des hôpitaux.
Autre mesure maintenue, le suivi qui permet de connaître le nombre de cas ou d’hospitalisations.
Par ailleurs, le conseil scientifique disparaît. Créé en début de pandémie, il va être remplacé par un comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires. Le décret est paru au Journal officiel ce dimanche 31 juillet.
Ce comité sera chargé d’une veille sur « les risques sanitaires liés aux agents infectieux atteignant l’homme et l’animal, aux polluants environnementaux et alimentaires, et au changement climatique », devra notamment « émettre des recommandations lorsqu’une projection fait apparaître un risque sanitaire » selon le cabinet du ministre de la santé, François Braun.