[HISTOIRE] Commémoration : pourquoi depuis 153 ans, la Marine célèbre-t-elle la bataille de Bazeilles ?

Marine nationale
Commémoration ce samedi 2 septembre du 153e anniversaire des combats de Bazeilles, organisé par le 9e régiment d’infanterie de Marine, place des Palmistes à Cayenne. Bazeilles est devenu le symbole des troupes de Marine. Cette bataille héroïque a fait 2 600 morts les 31 et 1er septembre en 1870.

Bataille de Bazeilles

2 600 soldats furent tués les 31 août et 1er septembre 1870 à Bazeilles. Un village devenu le haut symbole des troupes de Marine qui commémorent chaque année, partout en France, la célèbre bataille de Bazeilles.

Port du képi et de la cravate noirs, suppression des tambours, ces mesures d’après la tradition, ont été prises au lendemain de Bazeilles. Il fallait marquer le deuil pour perpétuer le souvenir de ceux qui préférèrent mourir plutôt que de se rendre.

Une guerre courte mais meurtrière

En 1870, la France est en guerre. La guerre franco-allemande de 1870-1871, parfois appelée guerre franco-prussienne, guerre de 1870 ou guerre de septante, est un conflit qui oppose, du 19 juillet 1870 au 29 janvier 1871, la France à une coalition d'États allemands dirigée par la Prusse et comprenant les vingt et un autres États membres de la confédération de l'Allemagne du Nord, ainsi que le royaume de Bavière, celui de Wurtemberg et le grand-duché de Bade.

Le territoire français est envahi, marsouins et bigors (militaires servant dans l'artillerie des troupes de marine) sont, pour la première fois de leur histoire, groupés dans une même division : la division bleue.

Le 31 août, la division de Marine reçoit l’ordre de reprendre le village de Bazeilles dont les troupes prussiennes viennent de s’emparer. Des attaques sont menées dans le village. À la tombée de la nuit, Bazeilles est entièrement repris.

Dès l’aube du 1er septembre, le 4ème corps d’armée bavarois contre-attaque. À l’issue des combats, les marsouins les chassent à deux reprises du village. Lorsque les munitions viennent à manquer, quelques officiers et une trentaine de soldats se retranchent dans une auberge. Après quatre heures et à bout de munitions, les hommes sont contraints de cesser le combat.

Une prise d'armes aux Palmistes

Cérémonie du 14 juillet Place des Palmistes

Cette commémoration est célébrée donc, depuis 153 ans. Cette année, elle, est placée pour la première fois sous la haute présidence du préfet de Guyane, Antoine Poussier et du général de brigade aérienne Marc Le Bouil, commandant supérieur des forces armées en Guyane. Tous deux récemment désignés à leur poste respectif.

Cette prise d'armes nocturne sur la place des Palmistes commencera à 19h00.