En 1977, une quarantaine de familles hmongs arrivent en Guyane. Si, depuis, une majorité de ces personnes a obtenu la nationalité françaises, parmi elles certaines attendent toujours, malgré plusieurs demandes, de devenir enfin françaises après des années de dur labeur sur le sol de la Guyane.
"Cela fait 4 fois que fais des papiers pour demander la nationalité française ... c'est mis à la poubelle... je suis trop vieux"
Ndoua et sa femme ne parlent pas très bien français. Arrivés à 20 ans et partis tout de suite dans les champs, parler français et avoir des papiers n’étaient pas leur priorité. C’est pourtant la barrière de la langue qui est le motif invoqué par la préfecture pour leur refuser la nationalité française.
Pour leurs enfants, cette situation est une véritable injustice. Toute la famille est française sauf eux alors qu’ils ont travaillé durant plus de 40 ans pour construire Cacao et nourrir la Guyane. Ils sont très déçus de cette situation.
Ndoua et Djoua Siong ne sont pas les seuls à Cacaoà vivre cette situation. Il y a 2 ans, un recensement a été fait au village, ils seraient une dizaine d’anciens à ne toujours pas être reconnus français. La République les a oublié.