Voyez le dossier préparé par Laurent Marot, Catherine Boutet, Myriam Ponnet, Franck Fernandes et Karl Constable
Réponse de l’hôpital : pas de départ massif, mais un environnement difficile
La direction des affaires médicales dément tout départ massif de médecins, mais reconnaît un certain nombre de départs, dans un environnement difficile : changement de direction à plusieurs reprises depuis 2016, forte pression démographique en Guyane, crise d’identité de l’hôpital public, programme d’investissements qui tarde à entrer en application malgré des perspectives favorables ces prochains mois.
Selon l’hôpital, depuis le 1er janvier 2016, le solde des départs et des arrivées fait apparaître un déficit de quatre médecins (87 départs pour 83 arrivées). Mais quand on rentre dans le détail, on constate un solde négatif de 18 médecins titulaires depuis le 1er janvier 2018 (32 départs, 14 arrivées). Parmi eux, plusieurs figures de l’hôpital, chef de service ou chef de pôle, sur qui repose souvent le dynamisme de l’activité hospitalière. Autre signal d’alerte : sur le total des départs, on compte 19 démissions, soit plus d’un médecin sur 5 ayant quitté l’hôpital depuis le 1er janvier 2016.Du côté des contractuels, il y a 4 sortants de plus que les entrants. Le solde des sortants et des entrants s’équilibre surtout grâce à l’entrée de médecins d’un autre statut, notamment les assistants médicaux : c’est souvent le statut des médecins étrangers originaire de pays hors de l’Union Européenne.