Incendies en Amazonie : les prises de position se succèdent en Guyane

De nombreuses voix s’élèvent contre les incendies en Amazonie. Une situation prise très à cœur par Emmanuel Macron. La Guyane, est le seul territoire français en Amérique du Sud. Gauthier Horth s'invite dans le débat et demande l’aide internationale pour l’Amazonie française.
Depuis dix jours de nombreuses voix s’élèvent contre les incendies qui ravagent actuellement le Brésil et la Bolivie. Une situation prise très à cœur par Emmanuel Macron et son gouvernement. La Guyane, comme l’a souligné à plusieurs reprises le chef de l’Etat, se retrouve au cœur de la polémique car seul territoire français en Amazonie. Gauthier Horth s'invite dans le débat et demande l’aide internationale pour l’Amazonie française.


L'Amazonie française ravagée par l'orpaillage illégal

L’Amazonie brûle. Dans le monde entier, des voix s’élèvent. La crise diplomatique couve entre deux géants : le Brésil et la France. Au milieu, la Guyane, petit bout français d’Amazonie très loin des incendies. Un territoire, en revanche, qui n’est pas épargné par les ravages de l’orpaillage illégal. C'est le crédo de Gauthier Horth. Il a écrit à Emmanuel Macron.
Gauthier Horth, conseiller territorial d’opposition, membre du conseil d’administration du Parc amazonien, artisan minier. Il connait bien la région. En préambule, Gauthier Horth souligne la volonté du Président Macron de mobiliser des moyens financiers pour reboiser la forêt amazonienne. Il revient sur le refus de Jair Bolsonaro d’utiliser les 20 millions d’aide internationale proposés par le G7.


20 millions pour reforester la forêt Guyanaise 

Gauthier décrit ensuite la situation de l’Amazonie française. Selon lui, le véritable fléau qui ravage l’Amazonie française est l’orpaillage illégal. Ces territoires préservés sont détruits méthodiquement. 500 hectares de surface de forêt sont ravagés chaque année.
Les artisans miniers légaux ne peuvent pas utiliser de techniques de réhabilitation des sols « le statut français de la Guyane ne nous a pas permis, pour l’instant, de bénéficier des enveloppes du Programme européen REDD, dédié à la préservation des forêts primaires » écrit Gauthier Horth. Selon lui « ces vitrines de la biodiversité sont en réalité des zones de prédilection pour les orpailleurs clandestins ». Gauthier Horth conclue « Il serait utile d’adresser à la forêt guyanaise l’enveloppe financière que le Brésil n’a pas accepté ». En clair, ces 20 millions refusés par le gouvernement Brésilien pourraient servir à reforester la forêt Guyanaise. 

Courrier Gauthier Horth


Des positions partagées 

Depuis la semaine dernière, les élus et personnalités de guyane tentent également de défendre leurs positions. Une tribune est parue mardi dans le "Journal du dimanche" signée par la ministre des outre-mer, le président de la CTG, les deux sénateurs de Guyane et le député Lénaick Adam. Ils réclament un fond international et le doublement des crédits européens de la coopération régionale.
 

Gabriel Serville n'a pas signé

Une tribune que n’a pas signée Gabriel Serville le député de Guyane est opposé « à la stratégie écologique du ministère de l’outre-mer et à l’union affichée autour de la Collectivité territoriale de Guyane ».


Le Grand Conseil coutumier défend les peuples premiers

Autre voix discordante, le Grand Conseil coutumier des peuples Amérindiens et Bushiningué Il dénonce "l’extractivisme minier" et plaide pour une participation accrue des peuples premiers à l’ensemble des décisions concernant la Guyane et l’Amazonie. Il l'a fait savoir dans une tribune publiée sur francetvinfo.


Christiane Taubira pour un appel aux donateurs

Christiane Taubira elle, ancien Garde des sceaux et député, a plaidé pour un appel à donateurs. Elle ajoute elle aussi, que la part française de la forêt amazonienne est dévastée par l’orpaillage illégal.
Il y a quelques années, l'Amazonie était le "Poumon du monde". Aujourd'hui, cette zone est un enjeu mondial pour la préservation de la planète. La Guyane, petite terre française d'Amérique du Sud en fait partie.