Un nouveau collectif en butte à l’insécurité. Il se dénomme " 500 frères contre la délinquance". Ces frères ont d’ores et déjà défié les délinquants en défilant dans les rues de Cayenne le 15 février. Cependant ils ne veulent pas supplanter les forces officielles.
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« Nou bon ké sa »,un slogan répété à l’infini dans les rues de Cayenne. Une apparition subite et néanmoins pacifique hier à Cayenne des 500 frères. La plupart de ces hommes en imposent et le collectif a déjà recueilli l’assentiment d’une belle frange de la population. Le reste de la population va suivre, cela est inévitable.
L’objet des 500 frères est limpide : nettoyer la Guyane de toutes violences, vols et autres déviances qui rendent la vie quotidienne de plus en plus compliquée. Pour l’instant, ils n’entendent pas supplanter les forces légales mais au contraire faire avec elles, sauf absence de réponses et actions concrètes de la part de la préfecture.
D’ailleurs, en fin de mobilisation ce 15 février, dans un défilé symbolique hier à la rue Ernest Prévot, qui traverse la Crique, les 500 frères vocalisant « nou bon ké sa »… ont montré aux bandits qu’ils n’avaient pas peur d’eux. Et là, justement, attention !
Dans le droit français, le peuple - même si le pouvoir lui appartient en démocratie - ne peut se substituer à l’autorité à moins de changer l’ordre en place cela s’appelle la révolution. La Guyane est-elle prête à franchir le pas ? La question est directement posée !
Autre élément à retenir dans cette réflexion : défier les délinquants peut mener à leur radicalisation, autant dire une escalade dans la violence.
Attention donc aux remèdes pires que les maux.
Bertrand Villeneuve
Ce nouveau collectif a été reçu à la Préfecture par le préfet Martin Jeager, le récit de Marie-Claude Thébia
L’objet des 500 frères est limpide : nettoyer la Guyane de toutes violences, vols et autres déviances qui rendent la vie quotidienne de plus en plus compliquée. Pour l’instant, ils n’entendent pas supplanter les forces légales mais au contraire faire avec elles, sauf absence de réponses et actions concrètes de la part de la préfecture.
Attention à la radicalisation
D’ailleurs, en fin de mobilisation ce 15 février, dans un défilé symbolique hier à la rue Ernest Prévot, qui traverse la Crique, les 500 frères vocalisant « nou bon ké sa »… ont montré aux bandits qu’ils n’avaient pas peur d’eux. Et là, justement, attention !Dans le droit français, le peuple - même si le pouvoir lui appartient en démocratie - ne peut se substituer à l’autorité à moins de changer l’ordre en place cela s’appelle la révolution. La Guyane est-elle prête à franchir le pas ? La question est directement posée !
Autre élément à retenir dans cette réflexion : défier les délinquants peut mener à leur radicalisation, autant dire une escalade dans la violence.
Attention donc aux remèdes pires que les maux.
Bertrand Villeneuve
Ce nouveau collectif a été reçu à la Préfecture par le préfet Martin Jeager, le récit de Marie-Claude Thébia