La ville de Saint-Laurent n’est plus accessible. Tous les accès de la ville ont été bloqués tôt ce matin.
La veille au soir, la rencontre entre l'association Positif Soolan Pikin et le Préfet de région de Guyane a pris une tournure inattendue, laissant les participants insatisfaits des résultats.
Suite à l'échange peu fructueux, des tensions ont éclaté à Saint-Laurent du Maroni : des poubelles ont été incendiées dans les rues et de légers affrontements ont eu lieu avec les forces de gendarmerie devant la sous-préfecture. Certains habitants sont restés sur place, campant et se disant prêts à poursuivre leur mobilisation.
Ce matin, les intersections près du lac bleu Saint-Jean à Saint-Laurent-du- Maroni et Fatima les Vampires ont été bloquées par des manifestants, surprenant les automobilistes. Actuellement, tous les accès au centre-ville sont fermés, à l’exception d’un filtrage strict qui permet seulement le passage des services d’urgence, des forces de l’ordre et des personnes nécessitant des soins médicaux.
Le préfet de Guyane, Antoine Poussier à l'issue de la réunion du Comité local de sécurité et de prévention de la délinquance en présence de la maire de Saint-Laurent et du président de la collectivité territoriale de Guyane déclarait à Guyane la 1ère :
Ce matin, le mouvement spontané de la population commencé le soir du 15 avril se poursuit à Saint-Laurent désormais isolée.
Vers 9h15, les forces de l'ordre se sont positionnées face à l'un des barrages mis en place par des manifestants. Il s'agit de celui installé au carrefour Lac Bleu qui permet d'accéder au quartier de Saint-Jean. Les gendarmes avaient en face d'eux une centaine de manifestants qui protestaient et leur disaient "Vous ne nous protégez pas ". Après une première sommation, les gendarmes sont allés vers les manifestants.
Les discussions entre manifestants et forces de l’ordre ont mené à une désescalade temporaire, les gendarmes reculant légèrement.
Le barrage le plus problématique se situe à l’entrée de la ville sur la route nationale RN1. Il perturbe sévèrement l’accès au quartier des Vampires, l’un des plus grands de Saint-Laurent. Les longues files d’attente s’accumulent, et malgré les efforts, la fluidité du passage des véhicules d’urgence reste difficile. De plus, le mouvement voit une augmentation de la participation des jeunes, ajoutant de la vigueur à la protestation qui entre maintenant dans sa septième heure.