La manifestation contre l'insécurité des 500 frères contre la délinquance et le collectif Trop Violans a réuni plus de 600 personnes à Cayenne. A Saint-Laurent et à Saint-Georges, d'ouest en est les citoyens ont aussi réagi. Les revendications sont fortes qu'elles en sont les réponses?
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Que répond le préfet aux demandes des manifestants.
Il leur assure un engagement sans faille de l’Etat contre l’insécurité et une méthode de travail sur la co-construction, une de partenariat avec la société civile qui est toujours, pour Martin Jaegger, supérieure à la confrontation. Plus concrètement, l’escadron mobile venu en renfort au mois de novembre 2016 restera jusqu'au mois de novembre et peut-être au-delà.L’action contre les squats va se renforcer. Le prefet aurait évoqué le quartier Rebard à Cayenne où se situe l’ancien AFPA.
Il a promis plus de fermeté dans l’application de certaines dispositions comme la fermeture des libres-services le soir, le respect de l’interdiction de mineurs déambulant seuls, tard la nuit, conformément à l’arrêté de la mairie de Cayenne.
Plus de fermeté également dans la suppression des lieux de vente en plein jour de drogue.
D’autres réunions vont être organisées, les 500 frères et Trop Violans ayant l’intention de suivre tous les dossiers jusqu’au bout.
La prévention dans les quartiers sera aussi accentuée
Ce 22 février, la question de la prévention a été largement débattue notamment pour favoriser plus de cohésion dans les quartiers. La proposition de tisser un réseau de grands frères capables de raisonner une partie des jeunes délinquants a été évoquée. Les 500 frères contre la délinquance souhaitent également travailler avec les socioprofessionnels sur des solutions d’insertion professionnelle pour des jeunes désireux de prendre un nouveau départ.Les vêtements noirs et les cagoules ne font pas l'unanimité
Leur action qui se voulait comme un coup de poing dès leur 1ere marche la semaine dernière a, tout de même, obtenu un fort soutien politique et une assise populaire indéniable. Cependant, une partie de l’opinion ne s’accommode pas de la tenue des manifestants tout de noir vêtus et encagoulés.Cela cré une tension peut être résumée dans cette phrase, répétée à plusieurs reprise, par des membres du mouvement : "l’Etat doit agir car nous ne pourrons pas continuer à nous laisser faire par ses bandits sans réagir".
On peut se dire, symboliquement, que cela constitue la frontière d’un point de bascule.