Intervention inopinée de l'interfilière en séance plénière de l'Assemblée de Guyane

Prise de parole de Philippe KESTELOOT, membre de l'IFIVEG et de l'interfilière Guyane
Après une première mobilisation devant les locaux de l'URSSAF le 22 février, l'interfilière poursuit son mouvement. Plus de 20 professionnels environ ont participé à une intervention surprise à l'hôtel de la CTG, où se tient une séance plénière ce 29 février avec les élus de Guyane. Ils ont dénoncé un manque de dialogue.

La Collectivité Territoriale de Guyane tient, ce 29 février une séance plénière, durant laquelle sera évoquée la programmation pluriannuelle d'investissement 2024-2028. C'est ce moment qu'ont choisi les professionnels de l'interfilière de Guyane pour se mobiliser. Ils sont intervenus en début de séance pour interpeller le président de la CTG, Gabriel Serville, et les élus présents.

Arrivée des professionnels de l'interfilière à la CTG

Face à l'accentuation de l'agonie des entreprises de ce territoire, et particulièrement, de celles des secteurs productifs, des secteurs primaires et des secteurs connexes solidaires, comme le transport, maillon essentiel des chaînes de valeurs de l'ensemble des secteurs, il nous paraît important de vous rappeler que : les objectifs des secteurs primaires et des secteurs connexes, sont d'assurer le développement de chacun des acteurs, ainsi que celui de l'économie guyanaise dans son ensemble.

"Il n'est plus tolérable d'accepter cette absence de dialogue"

L'interfilière estime que la question économique ne peut pas être évoquée sans elle. Via cette intervention inopinée, les professionnels dénoncent un manque de dialogue.

Philippe KESTELOOT, membre de l'IFIVEG et de l'interfilière Guyane intervient lors de la séance plénière ©Ludmïa Lewis

Nous voulons donc rappeler que, chaque financement doit avoir son objectif propre : les subventions sont un levier de développement économique permettant la pérennisation des activités économiques. Dans cette idée, la Collectivité Territoriale de Guyane a pour responsabilité d'impulser une dynamique vertueuse pour les acteurs du monde économique. Aujourd'hui, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les élus, nous vous adressons cette ultime alerte, car il n'est plus tolérable d'accepter cette absence de dialogue avec le président de la CTG et l'assemblée des élus territoriaux. Aucun rendez-vous, aucune rencontre, aucun échange et pire, aucun retour face à nos demandes de réunions de travail.

Après la lecture du communiqué par Philippe Kesteloot, membre de l'IFIVEG et de l'interfilière Guyane, le courrier a été remis à Gabriel Serville, président de la CTG, et à Rodolphe Alexandre, chef de l'opposition... Puis les professionnels s'en sont allés.

"On est là pour travailler ensemble [...] Maintenant, la balle est dans le camp de la CTG. On a écrit trois fois à la CTG pour prendre rendez-vous et on a eu lettre morte. On espère que pendant la plénière ils prendront de bonnes décisions, qu'ils vont revoir leur copie et se demander ce qu'il se passe vraiment dans les entreprises guyanaises", a conclu Philippe Kesteloot à notre micro.

Le président de la CTG a jugé la méthode "cavalière" a affirmé qu'elle "emprunte beaucoup de mensonges", notamment au sujet des rencontres qu'il n'y aurait pas eu. "Je puis vous assurer que personnellement j'ai rencontré des membres de l'interfilière", a-t-il dit, notamment les miniers, les pêcheurs et les agriculteurs. Il a annoncé qu'il répondra à l'interfilière en rappelant qu'ils sont partenaires et non ennemis.