"Je leur souhaite de pouvoir atteindre les objectifs avec la méthode qu’ils ont choisi" déclare Mikaël Mancée

Mickaël Mancée invité de Guyane 1ère le 20 avril 2017
Invité de Guyane 1ère, Mikaël Mancée est revenu sur les raisons qui l’ont poussé à se désolidariser du collectif Pou Lagwiyann Dékolé. L’ex porte-parole veut créer une structure faite d’experts pour "faire avancer les dossiers de la Guyane".
"Ce n’est pas parce que la forme de la mobilisation ne me convient pas que je ne suis pas mobilisé". Invité de Guyane 1ère, Mikael Mancée est revenu sur les raisons qui l’ont amené à se désolidariser du collectif "Pou Lagwiyann Dékolé" après en avoir été le porte-parole emblématique ces dernières semaines. (Regardez ci-dessous l’extrait du journal de Guyane 1ère).
 
"C’était difficile pour moi de continuer la mobilisation sous cette forme, a expliqué Mikaël Mancée qui a quitté le collectif à la surprise générale après la décision de renforcer les barrages pour durcir le mouvement. "Ce n’est pas ma vision des choses, donc je préfère laisser le soin à ceux qui ont cette vision des choses de faire la mobilisation ainsi, personnellement je ne l’aurais pas fait comme ça".
 

"Je ne veux pas que vous pensiez que je mens"

En désaccord sur la forme, Mikael Mancée ne se voyait plus assumer sa fonction. "En tant que porte parole vous devez porter la parole du groupe que vous soyez d’accord ou pas. Moi, je suis mon cœur, ajoute-t-il. Si je viens vous porter une parole et que je ne suis pas d’accord avec, vous allez le sentir. Je ne veux pas que vous pensiez que je mens. Plutôt que de laisser l’impression que je ne crois pas en ce que je dis, je préfère laisser aux autres le soin de porter leur parole". Pour autant, Mikael Mancée précise qu’il reste solidaire du mouvement.

 

Je leur souhaite de pouvoir atteindre les objectifs avec la méthode qu’ils ont choisi.

 





Une structure avec des experts

De son côté, Mikaël Mancée explique "travailler actuellement avec des experts pour faire avancer les dossiers de la Guyane". "Nous créons une structure dans laquelle nous avons besoin d’experts dans les différents domaines pour qu’il n’y ait pas d’ambigüité lorsque nous viendrons présenter nos dossiers", a-t-il précisé. "On ne peut pas rattraper cinquante ans de retard en deux semaines". Selon l’ancien porte-parole du collectif, "rien ne sert de courir", il faut "prendre son temps" pour "bâtir des fondations solides et construire quelque chose de beau". "On a réussi à réveiller le peuple et à comprendre qu’ensemble nous sommes plus fort, restons ensemble", a conclu Mikaël Mancée, "mobilisé dans la tête et dans le cœur".