Journée mondiale de l'eau : 40 000 personnes sans accès à l'eau potable en Guyane

L'eau potable pas accessible à 40 000 personnes en Guyane
22 mars, journée mondiale de l’eau et selon l’UNESCO la Guyane se situe au second rang mondial en termes d’eau douce disponible avec un volume de 800 000 m3 par habitant et par an. La moyenne mondiale est de 1800 m3. Pourtant, nombreux sont ceux qui n’ont toujours pas accès à l’eau potable sur le territoire guyanais.

Selon L'ARS-Guyane, 40 000 habitants, soit près de 15 % de la population locale,  n'ont pas accès à un réseau d'eau potable. Il s'agit essentiellement des villages isolés et des zones périurbaines, avec accès à des points d'eau collectifs, parfois éloignés.

43 stations de traitement et 65 unités de production

Les installations d’eau potable sur notre territoire comprennent : 73 captages d’eau, dont 25 d’eau de surface et 48 forages. Il y a par ailleurs 43 stations de traitement et 65 unités de distributions. Sur les sites isolés, il n’y a pas d’installations collectives, l’alimentation peut se présenter sous la forme de mini réseau avec desserte par bornes fontaines. Dans ce cas, il est privilégié la ressource souterraine et un traitement par désinfection est réalisé.  Autre moyen : la pompe à motricité humaine, il s’agit de la mise en place d’un forage équipé d’une pompe à bras. Le Safe-Water-Cube est un nouveau système qui permet de filtrer l’eau puisé dans la rivière ou le fleuve, il est exploré depuis quelques temps sur certains sites. Les zones isolées font l’objet d’un contrôle sanitaire régulier de la part de l’ARS. Cela consiste à un contrôle des installations de production d’eau, (captage, station de traitement et  la distribution) mais aussi sur la qualité de l’eau distribuée.
L’exploitation du service d’eau potable est majoritairement confiée par affermage ou prestation de services à un exploitant privé, en l’occurrence à la SGDE, la Société Guyanaise des Eaux. Seules quatre communes, toutes isolées, exploitent leur service en régie : Camopi, Ouanary, Saül et Saint-Elie mais aussi les écarts de Maripasoula. L’eau y est gratuite pour les habitants et le traitement, donc la chloration, est assuré par les agents municipaux.