Depuis 2011, le 15 juin est consacré à la sensibilisation sur la maltraitance des personnes âgées. Ces deux dernières années ont mis en exergue la nécessité d’une telle journée. La crise sanitaire liée au Covid-19 et les mesures de restriction mises en place par le Gouvernement ont révélé le risque accru de maltraitances à domicile ou en institution, notamment dans les Ehpad.
Une augmentation des alertes pour maltraitance
Pour accompagner les victimes, le numéro vert 3977 a été mis en place. La Fédération 3977 a ainsi été créée pour la lutte contre les maltraitances. En 2022, suite aux révélations sur le groupe Orpéa (accusé de faire passer ses bénéfices avant le bien être de ses résidents), le nombre d’alertes a augmenté.
Ainsi, après la forte croissance observée en 2021 (8 830 alertes soit +22%) la fédération a reçu 2 424 alertes pour le seul 1er trimestre 2022, soit + 40 % relativement au 1er trimestre 2021. Cette libération de la parole, levant le voile sur des réalités fréquentes et insupportables, est apparue comme une contrepartie bénéfique de ce scandale.
Extrait d’un communiqué de la Fédération 3977 contre les maltraitances
En Guyane, il y a un centre d’écoute pour les témoins et les victimes de violences (05 94 29 92 15). Les permanences les victimes se font du lundi au vendredi de 09h00 à 12h00, puis de 14h00 à 17h00. Le centre se trouve à la direction de la jeunesse, de la cohésion sociale et du sport (DJSCS) de Guyane, à Cayenne.
Les chiffres de la maltraitance envers les personnes âgées
Régulièrement, la Fédération 3977 publie ses chiffres. On apprend ainsi qu’en 2021, les principales violences, dans ce cadre, sont psychologiques (32 %), physiques (18 %), des négligences involontaires (15 %), financières (12 %), le non-respect des droits (10 %) et les maltraitances liées aux soins (7 %).
Par ailleurs, les personnes mises en cause font généralement partie de l’entourage familial (48 %). Dans 34 % des cas, les maltraitances viennent des professionnels. Justement, les lieux où ces violences surviennent sont le domicile de la victime dans 73 % des cas et les établissements (27 %).