Les juges ont tranché : pas de référé liberté pour le lycéen âgé de 21 ans en situation irrégulière placé en détention depuis le 13 septembre

La demande de référé liberté du lycéen en situation irrégulière sur le territoire, a été rejetée ce matin par le tribunal administratif. Le motif de la décision n'est pas connu. Ces camarades du lycée Anne-Marie Javouhey et des associations d'entraide appellent à la mobilisation.
Déception des jeunes lycéens de Anne-Marie Javouhey, après la décision du juge de rejeter la demande de référé liberté d'un jeune lycéen de seconde âgé de 21 ans, en situation irrégulière sur le territoire. 


21 ans, élève de 2nde, en situation irrégulière

C'est la deuxième fois qu'ils manifestent cette semaine afin de soutenir ce jeune homme lycéen d'origine haïtienne. Il a été reconduit au centre de rétention après l'audition au tribunal administratif. 
"Enzo" est un excellent élève. Il est arrivé il y a trois ans en Guyane. Il s'est fait remarquer par son sérieux et son assiduité. Il a été accepté dans une classe du lycée car il a démontré des capacités intellectuelles au-dessus de la moyenne. 


Nouveau discours 

Ces camarades de lycée se sont mobilisés cette fois encore. Plusieurs associations les ont rejoints dénonçant le double discours des autorités qui en juin dernier, laissaient entendre qu'il n'y aurait pas d'expulsion pour les jeunes majeurs scolarisés.
Aurore Boursaud représentante de Sud éducation/ Réseau éducation sans frontière affirme :

"Ce que l'on comprend, c'est que le discours a changé, que l'élève soit excellent, et assidu, cela ne compte plus. Les autorités disaient le contraire, il y a quelques mois". 

 

Les associations d'entraide ne baissent pas les bras. Elles comptent lutter jusqu'au bout afin que le jeune homme puisse rester en Guyane. La mobilisation devrait s'amplifier. Une nouvelle manifestation est prévue vendredi prochain. 

Le reportage de Guyane la 1ère : 
Qu'est ce qu'un référé-liberté ?
Le « référé-liberté » est une procédure administrative d'urgence permettant d'obtenir, dans un délai très bref (en principe 48h), « toutes mesures nécessaires » quand l'administration, dans l'exercice de l'un de ses pouvoirs, porte une « atteinte grave et manifestement illégale » à une liberté fondamentale.