Et si le Brésil devenait un concurrent de l’Europe sur le marché du lancement spatial ? Cela pourrait devenir réalité si nos voisins acceptaient de louer aux américains la base d’Alcantara située sur l’équateur. Depuis hier une délégation de parlementaires visite la Guyane et le centre spatial.
" On a l'impression d'accueillir des amis et des voisins, on travaille avec le Brésil depuis des années. On est à la station Natal et le Brésil est un pays avec lequel nous entretenons une excellente coopération."
Dans les 2 camps, le sourire est de rigueur. Le Brésil a déjà confié 12 satellites à Arianespace, c’est donc un bon client. Un client qui pour l’heure reste humble. Carlos Moura, Président de l’Agence Spatiale Brésilienne :
" C'est une option logique, j'ai confiance, j'espère que les parlementaires feront le bon choix, je suis sur que cela fera du bien pour l'Alcantara, pour le Maranhao et tout le pays. La logique va prévaloir"
Conquis par ce qu’ils ont découvert certains parlementaires ont d’ores et déjà fait leur choix même s’ils demeurent attentifs à l’aspect humain de la question. Jean Paul Prates Sénateur de l’Etat de Rio Grande Do Norte :
" Je suis d'un parti de l'opposition à celui de Monsieur Bolsonaro, mais tant que l'on puisse vérifier que c'est bien pour le pays, on aura à voter favorablement."
Pour l’heure rien n’est encore fait. Construire une base nécessite d’importants moyens technologiques et financiers. Le centre spatial Guyanais a encore de beaux jours devant lui, à condition qu’Ariane 6 s’impose sur le marché.