« C’est bien facile de pointer la responsabilité de l’état, je suis payé pour entendre ça ». C’est en ces termes que le ministre délégué aux Outre-mer a répondu aux questions des journalistes venus l’interroger hier lundi 15 mai au sortir de sa réunion de travail sur l’hébergement des demandeurs d’asile en Guyane, une réunion à laquelle ont participé la maire de Cayenne Sandra Trochimara, quelques uns de ses homologues et les deux députés.
Et Jean-François Carenco d’enfoncer le clou lorsque lui est posée la question « Que propose l’état justement ? ». Sa réponse est lapidaire et lancée sur un ton plutôt agacé: « non l’état ne propose rien, ce que nous allons proposer c’est ensemble, se dire la vérité ensemble [...]. Le sujet c’est la responsabilité, se dire la vérité et faire ensemble, c’est ce qui est proposé sur trois communes. On va essayer d’installer très très rapidement un hébergement d’urgence, pour ça il faut que l’OFI (Office Français de l'Immigration et de l'Intégration) accepte d’aller sur place et que l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) joue plus vite le jeu ».
Résumé de la première journée du ministre délégué aux Outre-Mer en Guyane avec Serge Massau.
Ce mardi 16 mai, le ministre délégué chargé des Outre-mer s’est rendu à Sinnamary pour visiter le site du futur local d’hébergement pour les demandeurs d’asile. Un projet porté par la mairie et la SIMKO.
Un peu avant, Jean-François Carenco était à St-Laurent où il a rencontré le yopoto du village Prospérité Roland Sjabere. La réunion, qui s’est tenue en présence du préfet de Guyane et des deux députés, a duré près d’une heure.
Ils ont notamment échangé sur l’emplacement du projet de la centrale électrique de l’ouest guyanais. Un début d’entretien sous tension, suite à une interview du ministre où la nationalité du yopoto de Prospérité a été évoquée.
Il a également participé à l’inauguration de la crèche Maïa Village, toujours à Saint-Laurent.