L’Union régionale des Professionnels de Santé (URPS) tire la sonnette d’alarme suite à une nouvelle agression. Dimanche dernier une infirmière a été agressée à Cabassou. L’URPS appelle à une prise de conscience des autorités.
L’Union régionale des Professionnels de Santé (URPS) tire la sonnette d’alarme suite à une nouvelle agression. Dimanche dernier une infirmière a été agressée à Cabassou alors qu’elle s’apprêtait à voir l’une de ses patientes. l’URPS appelle à une prise de conscience des autorités sur la situation des professionnels de santé et surtout à un plan d’action visant à les protéger lors de leur tournée.
Encore traumatisée
Jessica Pateau infirmière libérale se souviendra longtemps de sa dernière tournée. Dimanche dernier peu avant 6h, elle se rend dans une cité à abassou. Elle est interpellée dans le hall de l’immeuble par un individu. Ce dernier lui arrache le téléphone. Jessica résiste, crie. Les voisins sont alertés et son agresseur prend la fuite. Quelques jours après la douleur physique et psychologique se fait sentir. Elle appelle à une prise de consciences des autorités sur les risques qu’encourent les membres de sa profession.
J'ai beaucoup de collègues qui se font agresser. Et là, c'est l'agression de trop. J'interviens pour donner une force à mes collègues. Il faut que nous puissions travailler de manière plus sereine. Je voudrais aller travailler sans avoir la boule au ventre. Je revois la scène en permanence.
Un protocole de sécurité
Pas une semaine sans qu’une infirmière ou un infirmier ne se fasse agresser. En 2012 déjà, un protocole relatif à la sécurité des professionnels et établissement de santé a été rédigé. Parmi les propositions : le dépôt de plainte favorisé ou encore un dispositif électronique d’alarme par géolocalisation.
Nous sommes dans une relance de ce protocole de sécurité et nous travaillons sur des dispositifs d'alerte.
Violences physiques, violences verbales, vols dans les véhicules, cette agression met en exergue le quotidien souvent compliqué des infirmiers libéraux.
Le reportage de Anthony Hilaire et Franck Fernandes :