L’Amazonie un sanctuaire de la biodiversité qui se singularise aussi par la diversité de ses langues

Forêt guyanaise de l'Amazonie
L’Amazonie est considérée comme le sanctuaire mondial de la biodiversité bien que sans cesse menacée par la déforestation. A ce titre, elle fait l’objet d’une attention très particulière pour la préservation de sa forêt de 5,5 millions de km². Mais c’est aussi un lieu où sont parlées plusieurs langues officielles et une multiplicité de langues autochtones pratiquées par des millions de locuteurs.

L’Amazonie par l’immensité de son territoire qui traverse plusieurs pays pourrait presque s’apparenter à un continent inclus dans le continent sud-américain. 7,4 millions de km², c’est la superficie du bassin amazonien, la région traversée par l'Amazone et ses affluents. Ce territoire occupe près de 40 % de la superficie de l'Amérique du Sud et se répartit sur neuf pays : le Brésil (60% de la surface), la Bolivie, le Pérou, l'Equateur, la Colombie, le Venezuela, le Guyana, le Surinam et la Guyane française.
Et dans ce lieu ce pratique non pas un langage universel amazonien mais une dizaine de langues officielles et une multiplicité de langues régionales autochtones comme autant de vecteurs historiques et culturels. Des langues qui participent à la survie des sociétés amérindiennes autochtones.

Au moins 5 langues officielles et une multiplicité de langues autochtones

En 2019, on comptabilisait 35 millions d’habitants en Amazonie. Des personnes qui s’expriment selon leur pays d’appartenance dans les principales langues allogènes des colons.

L’espagnol parlé en Colombie mais aussi au Pérou, en Equateur et au Venezuela arrive en tête. Puis le portugais brésilien, le Brésil étant le seul pays d’Amérique du Sud où l’on parle le portugais. L’Anglais figure en 3e position avec des pays comme le Guyana, le néerlandais avec le Surinam et le français avec la Guyane française.

Mais des millions de locuteurs s’expriment dans leur langue maternelle et en premier lieu les peuples autochtones d’Amazonie. Le nombre de langues amazoniennes approche de trois cent, la moitié, d’après certaines estimations, de ce qui aurait existé à l’aube du seizième siècle. Mais beaucoup sont utilisées par très peu de locuteurs.
Ainsi pouvons-nous retenir que le quechua est parlé par 8 millions de personnes dans les Andes et en Amazonie, l’aymara  ou l’ashaninka sont très utilisés au Pérou. Mais bien d’autres langues sont utilisées en Amazonie, ainsi dans une moindre mesure, le Kal’ina parlé tout au long du littoral atlantique en Guyane, au Surinam, au Guyana, au Venezuela et au Brésil.

Un intéressant article à lire ici : Les langues d'Amazonie : la sociodiversité à la rescousse de la biodiversité