Depuis sa création en 2003, l'association Energia Pura s'engage dans la promotion de la culture et du folklore afro-brésilien en Guyane. À travers des performances artistiques, des spectacles de danse, des ateliers et des conférences, ce festival veut mettre en avant les traditions afro-brésiliennes.
Depuis une semaine, l'évènement se traduit par la pratique de danses, de chants et de rituels issus de la culture populaire du Brésil. Des interventions de multiples professionnels provenant de 4 pays (Italie, France, Dubaï et Brésil) sur divers éléments de la culture afro-brésilienne ont également eu lieu. Au total, c'est plus d'une centaine d'élèves provenant de plusieurs collèges de l'île de Cayenne et de Macouria qui ont été sensibilisés au cours de la semaine.
Une pratique porteuse de valeurs essentielles et d'intégration sociale
Car en Guyane plus qu’ailleurs, la capoeira dépasse les simples cadres sportifs ou artistiques. Cette pratique est un puissant vecteur d’intégration et d’échanges multiculturels. Chargée d'histoire, elle dispose d'une dimension symbolique, celle d'une danse/lutte créée par les esclaves. Dans cette perspective, la capoeira est aussi un art de la mémoire et de l’identité.
La capoeira est un art martial afro-brésilien qui aurait ses racines dans les techniques de combat des peuples africains du temps de l'esclavage au Brésil. La musique est essentielle, elle « transporte » la ronde, indique comment bouger et quel type de jeu adopter en fonction de la vitesse de jeu ou du rythme.
Passée au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO en 2014, cette pratique traditionnelle s’apparente autant à un art martial qu’à une danse. Au-delà de l’acquisition de connaissances sportives, la capoeira véhicule des valeurs universelles essentielles au développement et à la maîtrise de soi : la tolérance, la solidarité, l'humilité, le respect de l'autre, le respect des codes.