"C’est un ensemble, nous nous focalisons peut-être un peu trop sur l’évêché. Mais il y a aussi tout ce clergé de Guyane. Et nous avons beaucoup de choses à dénoncer sur ce clergé".
Un système ténébreux
Les mots sont graves. Au sein du diocèse de Guyane, d’ouest en est, c’est un système entier qui pointé du doigt, gangréné selon ses fidèles par des pratiques douteuses, opaques, admises en toute impunité, depuis plusieurs années. Le temps de la prière est passée : désormais il faut mettre fin aux rumeurs et aux allégations.« Tout ce qui est rumeur, cela n’a rien d’étayé. Et depuis quelque temps, ces rumeurs prennent un fond de vérités […] Pour l’instant, nous ne sommes pas en phase d’accusation de qui que ce soit. Mais notre association demande à ce qu’une enquête soit ouverte, donc nous estons en justice pour que la lumière soit faite sur des faits. »
Des accusations graves
Lumière sur l’utilisation de fonds de l’évêché à des fins personnelles et des présumées violences sexuelles sur mineurs.« Il y a déjà eu une plainte déposée devant un juge d’instruction. Cette plainte-là elle date d’il y a neuf ans. C’était une plainte du comptable de l’évêché. Ce qui nous a étonné dans cette plainte avec constitution de partie civile c’est qu’en fait elle n’a pas été traitée pendant un peu plus de neuf ans.»
L’association pour la transparence, la moralisation et la vérité dans le diocèse de Guyane veut désormais recueillir la parole des présumées victimes ou témoins. Autant d’éléments qui pourront ensuite être présentés devant la justice.
Le reportage de Isabel Lerouge et Abel Parnasse :