"Nous voulons valoriser notre biodiversité qui est énorme sans commune mesure avec les autres … mettre en place de nouveaux modèles de développement économique et sortir de notre confort et valoriser de nouveaux produits avec de nouvelles méthodes..." affirme Dave Drelin, le créateur de l'usine agroalimentaire Yana Wassaï. Une ambition qui l'a conduit à signer un partenariat d'envergure avec l'Université de Guyane ce 7 juin.
Un partenariat gagnant/gagnant où chacun peut tirer avantage de l'autre. Pour le chef d'entreprise, l'objectif est de permettre la formation et l'accompagnement de son personnel pour lui permettre de monter en compétence. Le but ultime étant de se diversifier, de développer à plus ou moins long terme de nouveaux produits. En contrepartie, l'UG qui veut favoriser le développement des entreprises locales placera des étudiants en alternance et investira encore davantage dans le secteur de la recherche et l'innovation, via des bourses de doctorants.
L'usine transforme le wassaï, l'awara, le cupuaçu, pour l'alimentaire mais également pour la santé, la cosmétique, ce qui fait dire à Dave Drelin :
"Le wassaï évoque la nourriture mais il y a l’aspect complément alimentaire, santé, cosmétique. Il y a le côté valorisation des résidus. Les graines issues du dépulpage que des arbres eux-mêmes. Comment valoriser ces arbres. Il y a tout un système de gestion à venir. Des recherches sur des éco matériaux avec également les résidus de l’awara qui peuvent servir pour des matériaux d’éco construction."
Mais pour Dave Drelin, le developpement de son usine passe aussi par des partenariats avec le grand voisin brésilien très avancé dans l'exploitation de ses ressources extractives et leur transformation. Le but ultime pour Yana Wassaï étant de rayonner sur le plateau des Guyanes et pourquoi pas dans le monde.
L'intégralité de cette interview de Charly Torres