L’évêque de Guyane confronté avec son agresseur présumé

Les versions de Monseigneur Lafont et du jeune homme qu’il hébergeait à l’évêché sont différentes. La confrontation avait pour but d’y voir plus clair. Le suspect a été remis en liberté en fin de matinée à l’issue de la garde à vue.
 
Ce mardi matin, Monseigneur Emmanuel Lafont a été confronté avec son agresseur présumé au commissariat de Cayenne. Cette confrontation a été ordonnée dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet suite à l’agression présumée de l’évêque de Guyane dimanche soir à l’évêché. Le prélat dit avoir été pris à partie par un jeune homme de 28 ans, un ressortissant haïtien en situation irrégulière, qu’il hébergeait depuis plusieurs mois à l’évêché, rue Mme Payée, à Cayenne. C’est également la résidence de l’évêque et son lieu de travail.


Versions contradictoires


Lundi matin, au cours de la garde à vue qui a suivi la plainte, le suspect a fait des déclarations qui mettraient en cause le chef de l’église catholique sur certains points. Lundi après-midi, Monseigneur Lafont a été entendu en audition libre pendant deux heures. Selon toute vraisemblance, la confrontation ordonnée ce mardi était destinée à y voir plus clair dans les versions contradictoires des deux protagonistes. Le procureur de la république n’a pas commenté l’enquête en cours, où rien n’est encore confirmé. Samuel Finielz indique que les investigations vont se poursuivre avec des expertises techniques. Selon nos informations, ces investigations pourraient consister notamment à vérifier le contenu des messages échangés entre les deux hommes par watsapp ou sms. Il s’agit d’en savoir plus, entre autres, sur la nature de leurs relations.