Une ristourne de vingt centimes d’euros à la pompe entre septembre et octobre prochain, c’est l’annonce faite par le groupe Total. Une mesure qui pourrait s’appliquer en outre-mer et singulièrement en Guyane. La semaine dernière le Groupement des Gérants de Station-service de Guyane indiquait que cette remise n’est pas applicable dans nos territoires. Pourtant il y a des marges de manœuvres possibles.
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Les prix maxima des carburants sont en baisse de 15% au mois d'août : 2,03 euros au lieu de 2,10 euros pour le litre d’essence sans plomb, 1,98 euro au lieu de 2,07euros pour le gazole de route et 1,95 euro au lieu de 2,04 euros pour le gazole non routier. La remise de 15 centimes d’euros est maintenue jusqu’au 30 août. L’Etat a versé 7,6 millions d’euros depuis le mois d’avril pour ce dispositif d’aide au consommateur et une somme de 600 000 euros pour l’aide au transport. La décision du groupe Total de baisser de vingt centimes d’euros le prix du carburant à la pompe entre septembre et octobre prochain est très attendue.
La baisse des prix du carburant par le groupe Total est elle possible ?
- Une variation des prix du carburant à la pompe en Guyane est tout à fait possible, selon certains observateurs économiques. L’exemple de l’Île de la Réunion notamment est régulièrement évoqué. La baisse de 20 centimes par litre annoncée par le groupe Total peut s’appliquer sur notre territoire. Certes les prix sont réglementés et fixés par la Préfecture, mais ceux sont des prix maxima qui sont indiqués. Le gérant de station-service ne peut vendre au-delà. Par exemple pour ce mois d’août, il ne doit pas dépasser les 2,03 pour le litre d’essence et 1,98 pour le gazole, mais il peut vendre moins cher même si dans l’intérêt de tous il est préférable d’appliquer les prix maxima.
Quelles conséquences pour les autres pétroliers ?
- La déduction à la pompe prévue par Total va entrainer une distorsion de concurrence par rapport aux autres groupes pétroliers implantés sur notre territoire, avec notamment des impacts sur les salaires des employés de station-service. Pour autant ils ne sont pas totalement perdants. En effet, les groupes pétroliers vont continuer à bénéficier de la remise de 11 centimes d’euros prévue dans l’arrêté préfectoral, en fonction du volume de carburant ventilé et surtout parce que Sol et Rubis les pétroliers en question, sont les principaux actionnaires de la SARA. Or un décret prévoit que la rémunération de la société de raffinerie est assurée à hauteur de 9% de ces capitaux propres. En clair si elle n’atteint pas cet objectif, il y aura des compensations financées par le consommateur guyanais. Cela peut se chiffrer à plusieurs millions d’euros. Reste à savoir si cette baisse annoncée est une réelle bonne affaire pour les automobilistes. A suivre donc…