Entre 2015 et 2020, 1388 cartes transfrontalières ont été émises nous apprend la préfecture pour les ressortissants brésiliens. Cette carte qui était auparavant éditée par la police aux frontières est désormais émise par les services de la sous-préfecture de Saint-Georges ouverte au public en janvier 2023. Elle permet aux habitants de circuler librement dans les deux communes frontières dans la limite de 72h.
Ce dispositif existe depuis 2015.
Lire ici : Les premières cartes de frontaliers enfin délivrées aux oyapockois brésiliens
Durant la crise sanitaire, aucune carte n’a été délivrée. La suspension aura duré 4 ans et depuis ce 18 janvier, les services préfectoraux traitent les nouvelles demandes et les renouvellements.
Et, nous indique la préfecture : « le dispositif a été amélioré avec une remise des cartes dans un délai d’un mois contre six précédemment. Le périmètre géographique de la carte transfrontalière s’étend sur la ville d’Oiapoque et le bourg de Saint-Georges et la durée de validité est de deux ans… Cette carte correspond à un besoin d’usage très local entre Oiapoque et Saint-Georges. »
« Moi, cette carte transfrontalière me sert, je n’en voyais pas l’utilité au début mais pour les résidents comme moi qui traversons régulièrement par le pont, au moment des rushs au poste frontière, nous n’attendons pas, nous passons en priorité. », déclare un habitant de Saint-Georges en possession d’une carte transfrontalière. Même son de cloche pour cet autre résident de la commune oyapockoise qui s’apprête à renouveler son titre. Il lui faudra se rendre au service administratif d’Oiapoque qui délivre les cartes pour les ressortissants français.
« Cette carte me permet de me rendre à Oiapoque sans avoir à faire tamponner mon passeport à chaque entrée et chaque sortie. Le renouvellement de cette carte sera juste une formalité. Nous sommes enregistrés sur le registre brésilien et nous avons un numéro qui nous est attribué. De fait cela fonctionne comme une pièce d’identité. »
La carte transfrontalière qui est émise gratuitement pour les brésiliens n’est pas un visa et n’autorise pas non plus à travailler. Elle permet la circulation de marchandises de subsistance hormis certaines interdictions.