La Guyane plaque tournante du trafic international de cocaïne

Il pourrait y avoir un lien entre cette interpellation et un premier fait : l’interpellation samedi 19 septembre à l’aéroport Félix Eboué d’un jeune métropolitain avec près de 9 kg de cocaïne dans sa valise.
Dans un article publié le 28 juillet "Drogue, enjeux internationaux" Michel Gandilhon, chargé d'étude à l'observatoire français des drogues et toxicomanies, affirme notamment que la Guyane est devenue une source de plus en plus importante de la cocaïne consommée dans l'hexagone.
Le numéro 9 de Drogues, enjeux internationaux, rédigé par Michel Gandilhon et David Weinberger (INHESJ), fait le point sur l'évolution de la situation du trafic de cocaïne dans les Antilles françaises et en Guyane.
Les changements intervenus dans la géopolitique régionale, et notamment le fait que le Venezuela, pays très proche de l’arc antillais, soit devenu un espace majeur de transit de la cocaïne, ont eu plusieurs conséquences. Pointe-à-Pitre et Fort-de-France sont désormais non seulement des points stratégiques de réexpédition de la cocaïne destinée à l’Europe, mais aussi des marchés de gros secondaires où se rencontrent la criminalité locale et celle issue de métropole. Quant à la Guyane, jusqu'ici plutôt épargnée par le trafic de grande ampleur, l’augmentation des contrôles aéroportuaires entre le Suriname et les Pays-Bas et l’autonomisation de groupes criminels locaux expliquent une évolution spectaculaire. Ce département d’outre-mer devient une source de plus en plus importante de la cocaïne consommée en métropole.

Le reportage de Flore Vigneron