Cette nuit, la Légion dansera pour célébrer sa plus glorieuse défaite. Comme chaque année, le Régiment étranger d’infanterie (3REI) commémorera la bataille de Camerone qui, le 30 avril 1863, a vu la résistance acharnée de soixante-deux soldats de la Légion étrangère face à 2000 soldats mexicains.
La bataille s’est déroulée dans le cadre de l’expédition Française au Mexique (1861 – 1867), désastreuse aventure coloniale du Second Empire visant à renverser la république mexicaine pour y installer un gouvernement favorable aux intérêts européens.
Kermesse et bal
Les soldats du régiment étranger étaient alors chargés de sécuriser une liaison stratégique entre Veracruz, port d’attache de l’expédition, et Puebla, ville assiégée par les Français.
Le 161 ème anniversaire de cette célèbre bataille a déjà fait l’objet d’une cérémonie formelle le 30 avril, présidée par Marc Le Bouil, commandant des Forces armées en Guyane, en présence du préfet Antoine Poussier. Elle était suivie du traditionnel défilé nocturne par les troupes du 3ème REI.
Ce week-end, c’est un événement plus festif qui animera le quartier Foget, à Kourou, quartier général de la Légion en Guyane. Une kermesse, avec jeux et animations musicales sera organisée samedi et dimanche de 11 h à 20 h.
La soirée de samedi sera dédiée à l’élection de "Miss Képi Blanc", le concours de beauté de la Légion puis au bal des Légionnaire. Des lots sont à gagner dans le cadre de tombolas et de divers jeux organisés par le régiment.
"Dévouement exemplaire"
Pour le 3 ème REI, c’est L’occasion de se souvenir et de faire connaître le "dévouement exemplaire de ces soldats". Véritable mythe fondateur de la Légion, le souvenir de Camerone se perpétue à travers un récit officiel, traditionnellement lu chaque 30 avril, chargé d’anecdotes épiques mais s’appuyant sur des témoignages d’époque.
Celui-ci rappelle, que, même à court de munitions et échaudés par 9 heures de combats, les trois derniers légionnaires en état de se battre ont chargé, baïonnette au canon. Face à l’ordre intimé par l’officier Mexicain de se rendre, ils acceptent, à condition de pouvoir garder leurs armes et soigner leurs blessés.
"On ne refuse rien à des hommes tels que vous", aurait alors répondu l'officier. Les soldats furent ensuite rendus à l’Empire français, contre prisonniers.