La plainte d'Albert Tarcy classée sans suite : il avait été mordu par un chien de la brigade cynophile

Le procureur de la République de Cayenne classe sans suite la plainte d’Albert Tarcy. Lors d'un défilé carnavalesque interdit, il s'était fait mordre par un chien de la brigade canine. L'affaire avait fait grand bruit. 

Le procureur de la République de Cayenne classe sans suite la plainte d’Albert Tarcy. Souvenez-vous, le 10 janvier dernier, un défilé marron se tenait dans les rues de Cayenne à l’occasion d’un carnaval annulé pour raisons sanitaires. Les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser la foule… avec des chiens, notamment. Sur une vidéo, on peut voir Albert Tarcy mordu par un chien conduit par les hommes de l'unité cynophile légère de la police nationale. .

Exploitation des images de vidéosurveillance

L’enquête a été confiée à la délégation de Fort de France de l’inspection générale de la police nationale qui retient la description d’un Albert Tarcy agressif, menaçant et en état d’ivresse. Ce que l’intéressé conteste. Une attitude qui aurait motivé le maître du chien à démuseler l’animal tout en le maintenant en laisse, geste adapté et proportionné à la situation selon les investigations. Une enquête qui retient également la version du maître qui soutient ne pas avoir donné d’ordre au chien, que ce dernier a mordu en raison de la conduite d’Albert Tarcy qui a pénétré dans son périmètre de sécurité. Le parquet précise que dans ce dossier il y a eu enquête de l’IGPN, la police des polices et que plusieurs vidéos ont été consultées notamment celles de là vidéosurveillance.

L'attitude d'Albert Tarcy

L’intervention de l’unité cynophile ferait suite à la gêne pour la circulation sur une portion de la rue Lalouette. Les deux policiers avec leur chien demandent alors à Albert Tarcy et son ami de quitter la chaussée. Selon les conclusions de l’enquête ce serait Albert Tarcy qui serait rentré à plusieurs reprises dans le périmètre de sécurité du chien. C’est à ce moment que le policier le démusèle et que le chien sans en avoir reçu l’ordre va mordre la main du carnavalier jugé agressif par les fonctionnaires de police. Pour le procureur c’est donc uniquement par l’attitude d’Albert Tarcy lui-même que cette morsure est survenue, le fait d’avoir démuselé le chien apparaissant alors comme une mesure proportionnée. 

Une décision déjà contestée

De gauche à droite Albert Tarcy et Me Jérôme Gay

Cette décision de classement sans suite peut être contestée. De son côté, Albert Tarcy entend continuer son combat pour faire reconnaître le préjudice. Il s'exprime par le biais de son avocat Jérôme Gay.

Cette année exceptionnellement le 1er avril tombe le 31 mars. Nous poursuivrons le combat judiciaire sans le parquet jusqu'à la condamnation du ou des auteurs de violences à l'encontre de Monsieur Tarcy. La copie de la procédure a déjà été demandée à Monsieur le Procureur afin que nous puissions continuer à faire valoir les droits de mon client.

Jérôme GAY

 

Une affaire à suivre...