La polysomnographie proposée à l'hôpital de Kourou : l'examen médical permet de détecter l'apnée du sommeil

Le Centre Hospitalier de Kourou propose, depuis le mois de novembre 2022, la polysomnographie. Cet examen permet de diagnostiquer les troubles comme l'apnée du sommeil, dont de nombreux guyanais sont probablement atteints, selon l'ARS. A ce jour, une trentaine de patients a pu bénéficier d'une polysomnographie à Kourou.

Depuis novembre dernier, le Centre Hospitalier de Kourou propose la polysomnographie à ses patients. Il s'agit d'un examen consistant à enregistrer plusieurs paramètres nerveux et musculaires pendant le sommeil. Il permet de diagnostiquer certains troubles du sommeil, tels que le syndrome d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), fréquemment appelé l'apnée du sommeil.

Les Guyanais plus touchés par l'apnée du sommeil ?

Ce trouble de la ventilation nocturne, favorisé par l’âge et le surpoids, est très souvent associé au diabète... dont la prévalence est élevée en Guyane (8 à 10 % des Guyanais touchés). Selon l'Agence Régionale de Santé de Guyane, on ne sait pas combien de personnes souffrent d’apnée du sommeil sur le territoire. Toutefois, "la Guyane est probablement touchée puisqu’outre l’âge, le surpoids et l’obésité sont des facteurs de risque", lit-on dans la Lettre Pro de ce 7 avril 2023.

Une trentaine de polysomnographies réalisées à Kourou

Depuis novembre, une trentaine de patients a pu bénéficier d'une polysomnographie au CHK. Beaucoup ont été orientés par leur médecin traitant, par le service diabétologie de l'hôpital de Cayenne ou par un cardiologue. Ils se sont fait poser des électrodes afin de mesurer leur activité cérébrale, l’activité de leurs muscles au niveau du menton, des bras et des jambes, l’activité du cœur et l’activité oculaire.

Schéma de la polysomnographie

Le patient arrive vers 17 ou 18h00 à l’hôpital. Nous lui posons l’appareil et, le lendemain matin, il peut retourner chez lui et reprendre ses activités. En fonction du diagnostic, nous allons appareiller le patient à domicile pour pallier ses apnées. Il s’agit d’un masque qui facilite l’oxygénation et qui nous transmet, en temps réel, des données pour vérifier l’adhésion du patient et la qualité de son sommeil. Nous le revoyons alors un mois plus tard. Pour les patients que nous n’appareillons pas, nous allons travailler sur les facteurs de risque que peuvent être la consommation de tabac, le manque d’activité physique, des facteurs cardiovasculaires.

Dr Valentin Kitenge, cardiologue et chef du service de médecine au CHK

Parmi les 30 patients examinés, 20 ont été appareillés à domicile par la suite. Après échanges avec ces premiers patient, le Dr. Kitenge retient que certains ont remarqué une amélioration de leur qualité de vie, même s'ils ont eu besoin de quelques jours d'adaptation avec leur appareil. "Ils ne se sentent plus fatigués en journée, ne somnolent plus quand ils conduisent", relate le cardiologue.