À l’origine du black-out de dimanche à 11H15, la défaillance d’un isolateur, sur le poste source de Petit Saut, au départ de la ligne à haute tension, puis la perte de la ligne de secours. Il faudra près de onze heures pour rétablir le courant sur le littoral guyanais. C’est beaucoup plus long que lors des nombreux black-out précédents qui se sont produits en 2022, en 2017, en 2016, en 2013 ou encore en 2011.
Une gestion du réseau et des équipes remise en cause par le syndicat UTG Eclairage
À chaque fois, le courant avait été rétabli en quelques heures. Parmi les obstacles dimanche, l’indisponibilité des Turbines à Combustion de Kourou et Rémire-Montjoly, la difficulté à démarrer les moteurs de Dégrad Des Cannes sans courant sur le site, ou encore des avaries sur les télécommandes des postes sources de Kourou et Cayenne. Pourquoi ces difficultés et ces avaries ? Y aurait-il un problème de maintenance du matériel à EDF Guyane ?
Dans un communiqué daté du 29 août (mardi), l’UTG Eclairage dénonce « la situation désastreuse des outils de production et des réseaux de distribution, malgré « les alertes » Avec les mêmes causes qui avaient déjà conduit au black-out de 2022. Le syndicat fustige aussi « une gestion calamiteuse des équipes dirigeantes avec une approche purement comptable ».
Le syndicat appelle « les responsables politiques à contraindre EDF Guyane à investir pour assurer la sûreté du système ».
La situation actuelle laisse place à place à de nombreuses questions : y a-t-il une procédure bien définie et partagée à EDF pour faire face aux black-out ? Y a-t-il des exercices avec des simulations ? Enfin, n’y a-t-il pas une perte de compétences avec des départs à la retraite ou des mobilités de cadres experts qui n’ont pas toujours été remplacés ?
Le Chef de centre EDF GUyane, Martin Voisin, invité du JTSoir du 29 août, interrogé par Anthony Hilaire a apporté quelques éléments de réponses.