Elles ont été nombreuses à se mobiliser dans toute la France à l'occasion de la journée internationale qui leur est consacrée. Les sages-femmes veulent alerter sur leur conditions de travail dégradées. A Saint-Laurent du Maroni le bras de fer des 71 sages-femmes du CHOG a débuté le 24 février.
Elles ont été nombreuses à se mobiliser dans toute la France, à l'occasion de la journée internationale qui leur est consacrée. Les sages-femmes veulent alerter sur leur conditions de travail dégradées et une reconnaissance à leur juste valeur. A Saint-Laurent du Maroni, le bras de fer des 71 sages-femmes du Centre hospitalier de l'Ouest Guyanais a débuté depuis le 24 février dernier. Elles ont entamé une grève symbolique et elle est loin d'être terminée.
En recherche de proximité
« Sage-femme = un métier formidable – un statut fort minable » - c’est l’un des slogans qu’on peut lire sur quelques murs du Centre hospitalier de l’Ouest guyanais…Les 71 sages-femmes de cet hôpital réclament plus de proximité avec leurs patientes. Jusqu’à maintenant, elles s’occupent de 2, 3 voire 4 patientes par jour.
Parmi nos revendications, c'est d'avoir une femme, une sage-femme. La sage-femme est parfois maltraitante car elle est elle même maltraitée par les Institutions et les politiques de santé.
Rémunération pas à la hauteur
À cela s’ajoute, un manque d’effectif important. Autre revendication : elles souhaitent être rémunérées à la hauteur de leurs qualifications et de leurs responsabilités – En Guyane, les 40% de prime de vie chère attribués aux sages-femmes venus de l’hexagone et de l’étranger, masquent ce problème.
Dans l'hexagone, des sages-femmes en fin de carrière touchent 2500 euros. Elles ont parfois travaillé 40 ans.
Comparé à d’autres professions de la santé, ces maïeuticiennes ont le sentiment de ne pas être autant prises au sérieux. « La grève est symbolique ! Si nous devions cesser de travailler, le secteur de la santé aurait compris la valeur de notre métier » indiquent les sages-femmes. La direction de l’hôpital est à l’écoute des leurs attentes depuis le début de leur grève mais c’est très loin d’être suffisant. Selon ces dernières, c’est au gouvernement de prendre ses responsabilités.
►Le reportage de Céline Fleuzin :