Le doyen du Vélo Club Guyanais, Félix Daniel, s’en est allé

Félix Daniel à l'arrivée de la randonnée de 50 km
Félix Daniel allait avoir 92 ans. C’est une légende du cyclisme guyanais qui s’est éteinte discrètement ce jour, paisiblement à son domicile, entouré des siens. Ce dòkò du vélo laisse au monde sportif guyanais, un héritage à faire fructifier, l’amour du sport et un club à continuer de faire grandir.

La famille du cyclisme est en deuil, son vieux chef de file est parti quelques mois avant son 92e anniversaire.
Depuis quelques temps, on ne voyait plus la silhouette longiligne de Félix Daniel sur les routes de Guyane. La maladie avait rattrapé le vieil homme, le contraignant à renoncer à sa sortie quotidienne.

« Le père Daniel » comme il est surnommé a fait preuve d’une remarquable longévité sportive. Il avait construit sa vie autour du vélo, en famille, toujours soutenu par son épouse Françoise, les enfants dans la roue, puis en selle.

Un vie entière consacrée au vélo

Les Daniel, une famille de champions qui a fait les beaux jours du cyclisme en Guyane. Félix Daniel est membre fondateur du Vélo Club Guyanais créé en mars 1953 avec Luc Vélinon, Roland Bellony et Maurice Buzaré.

Pratiquer le cyclisme à cette époque en Guyane est une épopée car les routes ne sont pas nombreuses et les concurrents non plus. Mais cela donne lieu à de belles aventures. Transporteur de profession, pisteur ou rouleur selon les courses le dimanche, Félix Daniel va entrainer avec lui plusieurs de ses fils. Si le club se scinde en deux, donnant naissance à l’autre vieux club concurrent : l’Espoir Cycliste Guyanais, le VCG avec les Félix va construire sa notoriété révélant au fil des décennies de nombreux champions.

Félix Daniel et son épouse Françoise

Veuf depuis maintenant 3 ans, le « père Félix » a tiré sa révérence ce 23 mars. Dans un communiqué, les dirigeants du VCG ont salué avec tristesse et émotion : «  une figure emblématique du sport en Guyane notamment du cyclisme dont il est un « Dòkò ». Son œuvre est immense, sa notoriété a dépassé nos frontières depuis des décennies. »