Le FOSPA Guyane prépare sa participation à la 11e édition du Forum Social Panamazonien en Bolivie

Le « pré forum » guyanais du FOSPA, un événement visant à préparer le Forum social Panamazonien, s'est tenu le 11 mai à la maison du peuple à Cayenne.
Ateliers thématiques, échanges autour du "vivre ensemble", et événements culturels étaient au programme ce samedi 11 mai pour le pré-forum du FOSPA Guyane, un événement visant à préparer le Forum social panamazonien qui se tiendra du 12 au 15 juin en Bolivie.

"Comment mieux vivre ensemble". Le thème du pré-forum social panamazonien (FOSPA) de Guyane est particulièrement bien choisi à l’heure où les questionnements identitaires suscitent de nombreux débats agités en Guyane.

Ce "pré-forum", organisé par la délégation guyanaise du FOSPA visait à préparer la 11ème édition de cet événement international qui se tiendra du 12 au 15 juin en Bolivie. Neuf pays du bassin amazonien seront représentés (Guyane, Suriname, Guyana, Brésil, Venezuela, Pérou, Bolivie, Équateur, Colombie).

Pour l’occasion, une quarantaine de personnes ont pu discuter du "vivre ensemble", dans le cadre d’un atelier global portant sur cette question, puis de "rencontres-débats" plus thématiques.

Quatre ateliers thématiques

Au nombre de quatre, ces rencontres ont porté sur la notion de peuples autochtones et sur la réappropriation des terres, sur l’extractivisme et ses alternatives, sur la condition des femmes amazoniennes et sur la "Terre Mère", une façon d’aborder la question de la souveraineté alimentaire.

Des séquences de présentation et de discussions entrecoupées par des performances artistiques et culturelles. À l’écart des débats, se trouvaient aussi un marché artisanal et une braderie.

C’est une espace d’accueil, d’échange pour parler de nos problématiques mais aussi d’action, pour voir comment on peut les résoudre.

Nora Stephenson, coordinatrice générale de l’événement

Le FOSPA, mouvement social altermondialiste né dans les années 2000, permet aussi d’échanger et de structurer des luttes au niveau international. "On y va pour voir comment les autres autochtones gèrent leur territoire, pour prendre exemple", explique par exemple Simeon Monerville, chef coutumier de la communauté Téko de Camopi qui participera à la délégation guyanaise.

Les sujets abordés lors du pré-forum du FOSPA

Cet événement est l’occasion, aussi, de présenter toute la diversité culturelle de l’Amazonie. Véronique Guimi, jeune femme Aluku membre du collectif Apachi, y représentera par exemple les peuples bushinengués. "C’est un plaisir de pouvoir expliquer les différentes situations que nous vivons en Guyane", explique celle qui travaille à un texte pour présenter la culture et l’histoire, de son peuple.

Un appel à la jeunesse

"Nous avons réussi à réunir les trois peuples fondamentaux de la Guyane, ce dont on peut se réjouir, car ce n’est pas tout le temps, confie Nora Stephenson, mais les autres ne sont pas exclus, tout le monde peut venir dans cet événement".

Si la journée semble remporter son succès du point de vue des intervenants, venus des quatre coins de la Guyane, les plus jeunes semblent avoir déserté le public, ce que déplore Nora Stephenson :

J’en appelle à la jeunesse guyanaise, il faut qu’elle s’engage, dans des mouvements politiques. On en a besoin, pour construire ensemble la Guyane de demain.