Cette 4e édition du Festival international du film documentaire Amazonie-Caraïbes s'est achevée avec la remise des prix. Une cuvée très amazonienne qui récompenses plusieurs films de l'Amérique du sud.
Le réalisateur colombien Ivan Guarnizo a conquis le jury impressionné par ce film sur la résilience déjà primé à Toronto au Canada et au festival Cinélatino de Toulouse. Ce long métrage raconte l'histoire de deux frères qui décident de partir à la recherche des membres des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie). Ces derniers ont gardé leur mère en captivité pendant deux ans. Avant sa mort, elle a pardonné à ses ravisseurs et les deux frères se demandent s’ils peuvent aussi pardonner, trouver et parler aux guérilleros qui la gardaient. A l’aide du journal qu’elle avait été autorisée à écrire lors de sa captivité, ils repèrent des lieux, déchiffrent des noms et entament un voyage à travers jungles et montagnes sur les traces de la douleur de leur mère, mais aussi le chemin du pardon.
Le metteur en scène très ému a souligné que le film était pour la 1ère fois diffusé en Amazonie : "une connexion très spirituelle" a t-il souligné. L'histoire est en effet inspirée de sa propre vie et l'héroïne est sa mère. Il a remercié les organisateurs de la tenue de ce festival qui ouvre tant de perspectives sur le continent sud-américain.
Les autres prix
Le prix du meilleur réalisateur est attribué à Marianela Maldonado pour le film vénézuélien Niños de Las Brisas
Le prix du festival meilleur court-métrage documentaire revient à Abisal, un film cubain d’Alejandro Alonso.
Le prix du festival du meilleur contenu digital est donné à Ciclo de carga, un film péruvien de Daniel Martínez Quintanilla.
Le prix des lycéens du meilleur documentaire (long métrage) remis à Vai Cavalo, un film brésilien de Harold Grenouilleau, co-réalisé avec Vincent Rimbaux.
Et enfin le prix du public pour le meilleur documentaire (long-métrage) est décerné au film guyanais Wani co réalisé par Nicolas Pradal et Kerth Agouinti. L’histoire d’une levée de deuil vécue sur les rives du Maroni par un jeune homme habité par l’esprit de son défunt père.