Le Guyana remanie le cadre juridique de son secteur pétrolier

Plate-forme au large du Guyana sur le site offshore Liza
Depuis des mois, le gouvernement du Guyana annonce une vente aux enchères de 14 blocs d’exploration offshore. L’opération est différée une troisième fois, notamment, pour permettre à la nation guyanienne d’ajuster, au plus près des enjeux mondiaux, le cadre législatif de son exploitation pétrolière et gazière. Le Guyana pourrait devenir le quatrième pays producteur offshore de la prochaine décennie.

Le gouvernement guyanien est en pourparlers avec Exxon mobil pour une restitution de zones offshore non explorées. L’objectif est d’attirer de nouveaux opérateurs dans le pays. Dans le même temps, le Guyana actualise son cadre juridique sur les activités pétrolières. L'actuelle loi en vigueur sur le pétrole est de 1986.

Parmi les potentiels candidats, figure l’entreprise Petrobras. Le producteur brésilien confronté à des revers sur son territoire, en Amapa, soucieux de préserver sa capacité de production pour les décennies à venir, serait en recherche de nouvelles zones d’exploration pétrolifère. Et se montrerait intéressé par cette vente aux enchères initialement prévue en décembre 2022.

Exxon Mobil qui contrôle la production guyanienne depuis 2015, rétrocéderait 20% des zones inexplorées. Le Guyana devrait mettre en vente durant ce troisième trimestre 14 blocs offshore.

L’estimation des réserves de pétrole et gaz du Guyana est énorme. Selon Rystad Energy, la société indépendante de recherche énergétique norvégienne, la production de pétrole dans la région pourrait s'élever à plus de sept milliards de barils.

Cela placerait le Guyana au quatrième rang mondial des pays producteurs de pétrole.