La voix assurée et le ton convaincant Arnaud Bordes explique sa démarche :
« Je trouve que l’une des plus grosses injustices de la vie c’est la loterie des naissances. Si l'on nait dans un pays riche on peut avoir un destin accompli mais si l'on nait dans un pays extrêmement pauvre, c’est le destin qui se brise. Aussi avec cette ONG, j’ai envie de contribuer à réduire, si ce n’est éliminer l’extrême pauvreté car on ne peut pas accepter que des destins soient brisés aussi facilement. »
Une action tournée vers le plaidoyer et le lobbying humanitaire auprès des politiques
Dans cette ONG, qui existe depuis près de 20 ans, les ambassadeurs font ce que l’on appelle du plaidoyer. Il ne s’agit pas de demander de l’argent aux citoyens lambdas mais de solliciter les instances politiques, les institutions en allant à leur rencontre et en leur demandant des engagements concrets et écrits et précise Arnaud Bordes :
« … en 2017, nous avons reçu l’engagement concret d’Emmanuel Macron d’augmenter les montants alloués à l’aide au développement. Cela a été fait durant son quinquennat et c’est par ce genre d’action que j’espère contribuer à diminuer cette inégalité ».
Et de rappeler la définition de l’extrême pauvreté : « L’extrême pauvreté consiste à vivre avec moins de 1 dollar 90 par jour… »
L’étudiant consacre quelques heures par semaine à ce travail de recherche auprès des instances, des politiques notamment :
« Les élections présidentielle et législative sont un moment fort pour nous. Nous allons devoir rencontrer tous les candidats en mars avec le forum libération pour obtenir des engagements programmatiques, concrets. La France a choisi de lier son destin à toute la planète, nous avons une responsabilité d’agir pour aider les pays qui n’ont pas les structures logistiques pour lutter contre l’extrême pauvreté »
Arnaud Bordes fait partie des 79 ambassadeurs jeunes français choisis par l'ONG One qui, au total, peut compter sur 1000 ambassadeurs dans le monde.
Son mandat est d’un an mais il aimerait poursuivre cette expérience. Le jeune homme pense à sa région d’origine mais n’a pas d’objectif de retour pour l’instant :
« J’ai grandi en Guyane à Matoury, j’ai passé mon bac au lycée Léon Gontran Damas et je suis parti pour mes études. Je suis ouvert aux opportunités de la vie, je ne me fixe pas pour l’instant. Mais je suis attentivement ce qui se passe en Guyane et dans l’Outre-mer en général. »
Arnaud se forge une expérience, actuellement, celle d’un citoyen du monde :
« Chacun d’entre nous porte la responsabilité d’essayer de faire quelque chose face à cette injustice, c’est la raison de mon engagement. D’ailleurs je suis engagé en politique en Côte d’Or, être ambassadeur jeune One n'est que la continuité de mon action. »