Le maire de Montsinéry-Tonnégrande dans une tribune intitulée "La migration que nous voulons!" rappelle la situation actuelle en Guyane qui connait : « … une immigration de misère, de désolation, de maladie, de fuite de familles entières depuis des pays en guerre ou en proie aux gangs et à des États défaillants… notre immigration actuelle est aussi une immigration d’opportunité et de pillage social, soyons clairs là-dessus : bénéficier de droits et d’avantages sociaux gratuits, en faisant payer les autres et en asphyxiant nos collectivités locales n’est pas acceptable. Il faut y mettre fin immédiatement… ».
Une immigration qui doit permettre le développement économique de la Guyane
Le ton est donc donné et sur ce point Patrick Lecante rappelle que cette tribune a pour but d’ouvrir : un débat sur la question migratoire…
« C’est un débat ancien qui s’impose à tous, responsables politiques, administratifs ou d’entreprises. La Guyane s’est toujours construite sur des vagues successives de migration… La question migratoire est une question centrale puisque nous assistons sur l’ensemble de la planète à une crise migratoire. Un nouveau mouvement généralisé des populations venant de zones en crise, en guerre, soit des zones en lien avec des changements climatiques ou l’appauvrissement des territoires et c’est pour cela que j’ai souhaité ouvrir le débat et faire quelques propositions… ».
Patrick Lecante ne se pose pas pour ou contre l’immigration mais affirme qu’un territoire comme la Guyane grand comme le Portugal, a besoin de bras, de cerveaux, d’une économie en lien avec ses ressources naturelles. La migration peut être une réponse au modèle de développement et de croissance économique que les Guyanais souhaitent pour leur territoire. Mais il insiste sur le fait qu’il n’est plus possible de supporter une immigration incontrôlée, incontrôlable à cause d’un élément supra national. Celui de la convention de Genève ratifiée par la France et lui impose sur son sol l’accueil des réfugiés politiques. Mais souligne le maire Lecante, ce qui est vrai pour la France, pays développé en Europe ne l’est pas forcément dans un pays du sud, sous développé comme la Guyane où les infrastructures de base manquent.
L’édile prône un changement de paradigme et propose un durcissement de l’accueil pendant 5ans, le temps pour les collectivités et l’état de mettre en place les infrastructures nécessaires et de structurer l’accueil sur le territoire : « Cette migration servirait alors la politique d’un développement au lieu d’être un nouveau poids à la croissance économique… »
Et d’évoquer la célèbre phrase de François Mittérand « on ne peut pas continuer de lancer des fusées sur fond de bidonvilles… » prononcée il y a presque 40 ans et toujours d’actualité.
Il s’agit donc de définir le projet de société poursuit le 1er édile à partir duquel sera établi le modèle économique qui permettra d’indiquer aux éventuels migrants quels sont les secteurs économiques où ils seront utiles.
Une proposition qui n’est pas nouvelle et qui n’empêche pas l’humanité … : « c’est notre ADN naturel puisque nous sommes le tout monde selon la définition d’Edouard Glissant… »
L'intégralité de cette tribune est à retrouver ici :
Ce jour, Gérald Darmanin, le ministre de l'intérieur a annoncé le report du projet loi immigration qui devait être soumis aux sénateurs au mois d'octobre. Il souhaite tenir d'abord un grand débat à l'assemblée Nationale sur ce thème. Rappelons qu'il s'agissait de lever "les réserves législatives" empêchant l'expulsion du territoire de délinquants étrangers.