Pour rappel, cette zone de forage de l'entreprise Petrobras, se situe à 179 km d’Oiapoque. L’agence Ibama invoque des incohérences sur la sécurité de l’opération qui impacteraient très fortement la biodiversité du des espaces marins en cas d’accident.
Le gouverneur de l’Amapa, Clécio Luis et le sénateur Randolfe Rodrigues ne décolèrent pas rapportent les medias brésiliens. Le refus de l’Agence gouvernementale environnementale Ibama d’accorder une autorisation environnementale ce 17 mai pour la poursuite des études pétrolières au large des côtes de l’État est un coup dur, selon eux, porté au développement de leur région, considérée comme l'une des plus pauvres du Brésil.
La découverte de ces poches pétrolières proches de l’Amapa avait suscité un engouement au sein de la population qui espère beaucoup des retombées économiques.
Clécio Luis envisage de porter l’affaire devant la justice. La décision d’Ibama remet en question tous les premiers aménagements effectués par Petrobras à Oiapoque pour permettre la prospection. Il s’insurge contre cette volonté de ne pas permettre à la population de bénéficier des ressources naturelles de la région.
Il a fait valoir que la société Petrobras joue un rôle important en Amapá comme dans tout le Brésil, avec la production de pétrole, mais aussi pour toute la production de biens, à travers l'industrie pétrochimique.
Une réunion d’information à Oiapoque
Le gouverneur était donc ce 19 mai à Oiapoque pour une grande réunion avec les habitants de la villes, des écarts, des centaines de personnes, toutes communautés confondues, pour expliquer la situation :
A ses côtés, il y avait des représentants des états du Para, du Maranhão. Le sénateur Randolfé Rodrigues, qui soutient depuis le début ces recherches pétrolières a déclaré sur les réseaux sociaux : « Conseillers d'Oiapoque, députés d'État, parlementaires de Guyane française, sénateurs d'Amapá, représentants des gouvernements du Pará, du Maranhão et du gouvernement de l'État d'Amapá. Tous ensemble avec une seule envie, celle de développer notre Amapá et notre région...."
Le député Jean Victor Castor assistait à ce grand rassemblement à Oiapoque et a, notamment, déclaré sur son réseau social : « ….La question de l'utilisation des profits pétroliers pour aider les régions pauvres de l'Amapá a été soulevée. Un front se forme, réclamant l'accès à ces richesses pour la population. Si la Guyane n'obtient pas une large autonomie avec un pouvoir législatif local, nous serons marginalisés dans cette lutte géostratégique. Nous devons agir pour, maîtriser, protéger nos ressources et assurer notre développement. Nous devons également trouver un équilibre avec les enjeux environnementaux. C'est notre futur qui est en jeu… »