Depuis quelques semaines, les faits divers se succèdent, faisant grandir d’est en ouest un sentiment d’insécurité. Rien que ces derniers jours à Saint-Laurent se sont produits : un braquage dans une station-service, une fusillade lors d’une fête d’anniversaire d’un enfant d’un an faisant 8 blessés, la séquestration avec vol d'une famille… Des actes fortement condamnés par Sophie Charles la maire de Saint-Laurent qui dans un communiqué "dénonce cette spirale de violences avec armes qui s’enchaîne en permanence …Il est plus qu’urgent de restaurer la sécurité".
Un sentiment d'insécurité
Certes ces faits se sont produits dans l’ouest, mais chaque jour sur le reste du territoire les agressions se multiplient. Les homicides repartent à la hausse, après 2 années marquées par le confinement et les couvre-feux. 11 homicides en 2020 et 5 en 2021. En 5 mois, le nombre d’homicides comptabilisés dépasse ce que le territoire a connu sur toute l’année en 2017, soient 23 personnes tuées, tout comme en 2018. Un triste constat effectué par le sénateur Georges Patient dans une lettre écrite à la Première ministre Elisabeth Borne.
En substance, depuis le début de l’année, 25 homicides se sont produits avec un taux de vols à main armée de 1,98 pour 1 000 habitants, le 2e plus haut de France après Mayotte. Plus grave évoque le sénateur, lors d’une réunion contre la délinquance le 20 juin, le rapport remis aux élus stipule que « La Guyane est le département français le plus criminogène et le plus violent. La moitié des vols à mains armées commis en outre-mer est perpétrée en Guyane, seul département situé sur le continent américain son niveau de criminalité tend à confluer vers les pays limitrophes en raison d’une grande porosité des frontières avec le Surinam et le Brésil ».
Pour le sénateur il est important aussi, de ne pas se tromper de cible « à fermer les yeux sur une dérive à l’œuvre chez les jeunes et plus largement dans la population. »
Restaurer la confiance
Georges Patient ajoute, dans son courrier, que l’application du chapitre Justice Sécurité des Accords de Guyane manifestement n’aura duré qu’un temps (50 postes en 2017 puis 90 entre 2020 et 2020). Aujourd’hui il ne reste que 5 escadrons contre 7.
L’urgence est donc restaurer la sécurité des Guyanais. Pour cela, la première mesure immédiate doit être le renforcement des forces de sécurité.
Il demande également «… une politique de prévention qui vise à réduire la violence au sein de la population ».
Enfin, selon lui, «...la lutte contre la violence doit être érigée en grande cause nationale pour la Guyane. Le pire, pour le sénateur, serait de laisser croire que l’Etat n’agit pas.».