Le témoignage exclusif d'Albert Tarcy mordu par un chien de la brigade cynophile lors de la dispersion du défilé carnavalesque non autorisé

De gauche à droite Albert Tarcy et Me Jérôme Gay

Albert Tarcy ne s’en remet toujours pas. Il a été, ce dimanche violemment attaqué par un chien de la brigade cynophile. Il a porté plainte contre X pour violences avec armes par agent de la force publique.

Albert Tarcy ne s’en remet toujours pas. Il a été, ce dimanche violemment attaqué par un chien de la brigade cynophile. Il a porté plainte contre X pour violences avec armes par agent de la force publique. Albert Tarcy témoigne des sanglots dans la voix, arborant sa main bandée. Cet homme de 44 ans, fait partie de ces carnavaliers entrés en résistance qui ont défilé dans les rues ce dimanche. Seulement, selon lui, quand les faits se sont produits, ils n’étaient que deux à défiler. Il ne s’attendait pas à être attaqué par un chien de la brigade cynophile. Il a porté plainte ce matin.

Je voulais rentrer chez moi, j’étais avec un camarade, nous défilions, quand sur le chemin je suis tombé nez à nez face à deux policiers, dont l’un tenait un chien muselé. Je leur ai dit de me laisser passer et la situation a dégénéré. Ils ont lancé le chien une première fois, il était muselé, je me suis défendu, là ils ont enlevé la muselière et le chien m’a à nouveau attaqué. Le maitre-chien n’a pas rappelé son animal. Je me suis défendu seul. Cela m’a extrêmement choqué. J'ai été aux urgences par mes propres moyens.

 

Plainte déposée

Albert Tarcy se rend aux urgences où il fait soigner sa morsure. Le certificat médical déclare "deux plaies sur la face antérieure de la paume sur la face postérieure du poignet". Aujourd’hui sa blessure à la main lui fait encore mal. Avant d’aller se faire vacciner contre la rage, il a décidé de porter plainte et fait appel à Jérôme Gay pour porter l’affaire en justice.

Il faut faire attention à  l’interprétation des faits. La bêtise est universelle et n’a pas de couleur. Je vois sur les réseaux sociaux beaucoup  de réactions. Il n’y a pas de racisme et de ni de colonialisme. Les protagonistes sont tous les deux de la même couleur de peau. Donc il ne s’agit pas d’une affaire de racisme. Nous portons plainte car il s’agit d’un cas de violence gratuite manifeste.

MeJérôme Gay 

Albert Tarcy se souviendra longtemps de ce dimanche de carnaval. Une chose est sûre : il ne veut pas que son cas devienne un étendard pour toutes formes de revendications.